Le maire de Tumara’a et président du SPC avait été jugé, fin janvier, pour trois affaires d’atteintes à la probité. Condamné à six mois de prison ferme et deux ans d’inéligibilité, il avait toutefois échappé à l’interdiction d’exercer une fonction publique requise par le parquet. L’élu Tapura a tout de même décidé de contester la décision, comme l’a d’ailleurs fait le procureur. Rendez-vous donc en Cour d’appel.
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Une simple amende pour l’utilisation à des fins personnelles du bateau de la commune, une prescription pour les faits de faux et usage de faux et d’escroquerie, six mois de prison ferme – aménageables – et une autre amende pour un détournements de fonds publics dans l’affaire des contrats de bitumage de servitudes inachevé…. Cyril Tetuanui avait de quoi être soulagé par les condamnations, bien en deçà des réquisitions, prononcées le 13 février par le tribunal correctionnel. Mais le tavana de Tumara’a, qui semble prêt à se représenter aux municipales de 2026 ne pouvait pas accepter le dernier point de ce jugement portant sur trois affaires distinctes. Il a été condamné à deux ans d’inéligibilité – et accessoirement six mois de prison avec sursis et des dommages-intérêts – pour le harcèlement moral de l’ancien directeur des services techniques de la mairie, « mis au placard » pour avoir témoigné dans l’affaire du bitumage.
Le président du Syndicat pour la Promotion des Communes (SPC) a donc fait appel, « comme tous les acteurs de ce dossier », comme l’a précisé ce matin la procureure de la République Solène Belaouar. Le parquet, qui avait demandé une interdiction d’exercer une fonction publique qui aurait scellé la fin de carrière de l’élu Tapura, a lui aussi contesté le jugement. Impossible, pour l’heure de dater le passage devant la Cour d’appel de ce triple dossier. En attendant, Cyril Tetuanui reste lui en fonction, à Tumara’a comme au SPC.