ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ Après 437 000 kilomètres dans le Pacifique, l’Arago va finir sa vie à Brest Charlie Réné 2024-09-02 02 Sep 2024 Charlie Réné Lancé en 1990 et basé à Papeete pendant plus de 20 ans en cumulé, le patrouilleur de 59 mètres a été remplacé, dans la flotte polynésienne, par le Teriieroo a Teriierooiterai, un bâtiment flambant neuf et beaucoup plus performant, qui sera bientôt rejoint par son sistership, le Philippe Bernardino. L‘Arago, dont le désarmement a été repoussé, va lui quitter le port de Papeete pour rejoindre celui de Brest après une cérémonie d’adieu ce mercredi. Il y avait eu l’accueil, en fanfare, du Teriieroo a Teriierooiterai fin mai. Place maintenant à la cérémonie d’adieu à la base navale de Papeete. Car le nouveau patrouilleur outre-mer (POM), tout juste sorti des chantiers navals français, est venu remplacer un autre navire de la flotte de la Marine nationale en Polynésie : l’Arago. Ce navire de 59 mètres et d’une trentaine de marins, en était déjà à sa troisième vie quand il est arrivé à Tahiti en août 2011. Ou plutôt revenu. Peu de temps après sa mise à flots en 1990 ce « classe Lapérouse », alors bâtiment hydrographique de l’armée, est envoyé en Polynésie Française, où il restera jusqu’à 2002. Il est alors rappelé à Toulon où il est transformé en patrouilleur de service public, oeuvrant notamment dans la lutte contre l’immigration illégale et l’assistance aux naufragés de Méditéranée. En 2011, retour aux sources, et à Papeete, où le « P675 » a multiplié les opérations de surveillance de la ZEE, de police des pêches dans la région, à des missions de souveraineté ou de reconnaissances d’atoll, des exercices interalliés ou même des opérations humanitaires, comme à Tonga en 2022. L’armée évalue ainsi à 235 971 le nombre de nautiques parcourus par l’Arago dans le Pacifique. Soit 437 000 kilomètres. Ça n’est pas tout à fait la fin du périple puisque ce mercredi, le patrouilleur mettra le cap sur Brest. Le ministère des armées avait, un temps, parlé de désarmer le vénérable bâtiment dès son retour, ça n’est plus d’actualité. Il devrait donc rester en activité encore quelques mois ou quelques années après son arrivée en Bretagne, à la mi-novembre. L’année prochaine, c’est un autre patrouilleur, de la nouvelle classe des POM qui devrait faire le trajet inverse : le Philipe Bernardino, sistership du Teriieroo a Teriierooiterai qui doit venir renforcer la Marine Nationale en Polynésie. Avec leurs 80 mètres de long, leurs 300 tonnes, leur propulsion hybrides, et leurs équipements électroniques sont bien plus performants, rapides et autonomes que l’Arago et les autres patrouilleurs d’ancienne génération. Pour les accueillir, un nouveau quai est en construction dans la partie Nord de la base navale de Papeete, près du pont de Motu Uta. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)