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Après deux mois de vague, Omicron fait beaucoup moins de dégâts que Delta

Comparaison de deux mois de vagues Omicron et Delta, à la même échelle. Le décompte des cas de Delta a été perturbé à partir du 20 août, ceux d’Omicron sont sous-estimés par la plus grande disponibilité d’auto-tests. ©C.R./Radio1

Le très contagieux variant Omicron continue de circuler rapidement au fenua et rien n’indique que l’épidémie ralentit. Mais alors que Delta, au même stade, avait déjà largement saturé le Taaone, cette nouvelle vague n’a pour l’instant eu que des effets hospitaliers limités.

6 067 cas actifs sont recensés ce vendredi. Soit une incidence de 2 200 cas pour 100 000 habitants sur 7 jours, qui fait de la Polynésie le deuxième territoire français les plus touché par l’épidémie, derrière la Nouvelle-Calédonie, en état d’urgence sanitaire. Un taux qui ne reflète probablement qu’une part des contaminations : beaucoup de Polynésiens traversent leur infection sans se faire dépister, ou en réalisant des autotests à domicile, sans que leur positivité ne soit donc décomptée par les autorités.

Il y a exactement 6 mois, la situation épidémique était presque semblable au fenua, où se développait alors, depuis la mi-juillet une vague de variant Delta. Mais la différence entre les deux vagues est criante. Six semaines après la confirmation de sa circulation au fenua, Delta avait entièrement saturé le service Covid du Taaone (426 patients graves le 30 août) et surtout sa réanimation (59 au pic de la vague). Omicron, pour sa part, a été détecté en Polynésie voilà bientôt deux mois, et si le CHPF connait une activité soutenue, il reste bien loin de la situation dramatique de la fin août et de début septembre : 21 Polynésiens sont hospitalisés ce vendredi pour des symptômes graves de Covid, dont 5 patients en « réa ».

Si la décrue de la vague d’Omicron avait été entamée dès le tournant du mois de septembre, impossible de dire si Omicron est sur la même pente. Le nombre de cas, donnée peu fiable vu le nombre réduit de dépistages officiels, a certes tendance à stagner, mais le nombre de Covid « aigus », lui, semble continuer d’augmenter. Aucun mort n’est à déplorer depuis le 6 février, date du seul décès de cette vague. Là est la plus grande différence avec le Delta : après deux mois de circulation, le variant précédent avait causé 370 décès au fenua.