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Après la crise, le CFPA veut « redonner l’espoir » aux jeunes travailleurs

©MB/Radio1 – Nathalie Gautier responsable insertion professionnelle au CFPA

La matinée de l’entrepreneuriat du CFPA a eu lieu ce matin à la Punaruu. Plusieurs acteurs impliqués dans la création de PME et d’autoentreprises étaient rassemblés pour aiguiller les porteurs de projets. Car les opportunités existent aujourd’hui, notamment dans le secteur du BTP, où beaucoup d’entreprises sont à la recherche de compétences. Encore faut-il savoir comment leur proposer. 

Découvrir et échanger : voilà l’idée de cette matinée organisée à la Punaruu. Des directions gouvernementales (DGAE, DICP, DPAM) à la CCISM, en passant par des financeurs et structures d’accompagnement (Cagep, Sofidep, Adie, Initiative Polynésie…), le Centre de formation professionnelle des adultes (CFPA) avait rassemblé tous les interlocuteurs « impliqués de prêt ou de loin dans la création d’une patente ». Au fil de la crise, « énormément de gens ont choisi l’autoentrepreneuriat« , après avoir perdu leur activité, ou par volonté de se rediriger, explique Jean-Michel Blanchemanche. Pour le directeur de l’établissement, l’évènement est avant tout un moyen d’apporter une « plus-value dans leur re-mobilisation ou dans la vie qu’ils souhaiteraient retrouver« . Sur les stands ou dans les mini-conférences un public large : stagiaires du CFPA, anciens et actuels mais également des personnes de l’extérieur. Manuhiti Ellis, ancien pizzaïolo, est passé par une formation « d’upcycling » et ambitionne de monter son entreprise :

Si tous les porteurs de projets étaient les bienvenus, les discussions ont beaucoup porté sur les secteurs de la construction et de l’industrie, secteurs dynamiques malgré la crise. « Il y a du travail mais la situation reste fragile pour les entreprises » explique Nathalie Gautier, responsable de la cellule insertion professionnelle du CFPA, à l’origine de l’évènement. Il faut redonner l’espoir. C’est compliqué d’embaucher [pour les entreprises] mais on a besoin de gens qualifiés. Dans le bâtiment il y a tellement de fonctions qu’on a un domaine très large. Ça n’est pas quelque chose que l’on va retrouver dans les métiers de l’hôtellerie où on est davantage sur des contrats de travail. »

Trop de jeunes en situation d’irrégularité

La matinée était aussi pour le CFPA l’occasion de faire de la sensibilisation. L’établissement tient à jour un fichier qui répertorie ses anciens stagiaires avec leurs domaines d’activité. Comme l’explique Jean-Michel Blanchemanche, beaucoup travaillent mais pas forcément sous un statut officiel de patenté. « Ce sont des gens qui sont non déclarés et qui font de l’autosuffisance, reprend le directeur. L’objectif c’est d’essayer d’aller chercher ces gens pour qu’ils se mettent dans les normes« . Une régularisation qui apporte beaucoup en terme de sécurité juridique, financière, et bien sûr de couverture sociale.

 

L’événement sera reproduit à Taravao et à Pirae cette année, mais également à Raiatea dès que possible. Les informations sont à retrouver sur le site et la page facebook du CFPA.

©MB/Radio1 – Jean-Michel Blanchemanche Directeur du CFPA et Jean Chin directeur adjoint

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