ACTUS LOCALESÉCONOMIE Après la Polynésie, la Réunion va installer un Swac pour climatiser un hôpital Outremers360° 2023-04-10 10 Avr 2023 Outremers360° Les travaux du SWAC pour le CHU Sud de La Réunion devraient débuter à la fin de l’année. Avec 8 km de canalisation (contre 3,8 km au Taaone), il s’agira du plus long et du plus profond système de climatisation par eau de mer au monde, pour un investissement de 10 milliards de francs. Les précisions de notre partenaire Outremers 360°. « Ce projet mettra La Réunion sur le devant de la scène internationale et suscitera beaucoup d’intérêt » a déclaré le président directeur général de l’Ademe, financeurs du projet à hauteur de 23,6 millions d’euros, devant la presse réunionnaise. Pas le premier au monde, le SWAC de La Réunion devrait être le plus important, devant celui du Centre hospitalier de Polynésie, qui détient actuellement ce titre. Premier employeur de l’île, deuxième investisseur public et parmi les plus gros consommateurs d’énergies -1% de toute l’électricité produite à La Réunion et une facture annuelle de 8 millions d’euros (960 millions de francs) -, le CHU a mis sur pied un projet d’ampleur. L’établissement rappelle que ce système a pu en outre être testé en Polynésie, où il alimente des hôtels en plus du Centre hospitalier du territoire. Le projet de SWAC au CHU de La Réunion date de 2012, précise le site d’information Clicanoo. Après les premières études en 2015, le CHU lance un premier appel à candidatures en 2017 et retient l’entreprise hexagonale BD5. La crise sanitaire et les difficultés financières de l’entreprise retenue mettent un frein au projet. En 2022, les études techniques complémentaires sont finalisées, tout comme les demandes d’aides, avant la signature du contrat entre le CHU et BD5. Le SWAC du CHU Sud, d’une longueur de 8 km (3,8 km au Taaone), devrait plonger à un peu plus d’1 150 m de profondeur ( 900 mètres au Taaone) au large de la falaise Terre-Sainte pour puiser une eau à 4,7°C, qui arrive en surface à 6°C pour être stockée dans un puit. Le froid de l’eau de mer est ensuite transféré en eau douce pour alimenter des installations de climatisation de l’hôpital. L’eau de mer et l’eau douce sont ensuite rejetées dans l’océan, sans « altération chimique de l’eau, seulement un changement de température ». « Les études montrent qu’il n’y aura pas d’impact sur les milieux naturels parce que les quantités rejetées seront infimes au regard du volume de l’océan », a détaillé Vincent Chausserie-Laprée, ingénieur énergie bâtiment climat à l’Ademe. Ces rejets doivent être suivis pour s’assurer que l’impact est bel et bien nul, précise Clicanoo. À termes, le SWAC permettra au CHU Sud d’économiser 34% de facture d’électricité. Le coût total de ce chantier, mené en partenariat avec EDF, est estimé à 84,1 millions d’euros, soit 10 milliards de francs, contre 3,8 milliards pour le Swac du CHPF. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)