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Après la Tahiti Pro, Teahupo’o attend d’autres visages moins connus pour les JO

On connait à présent tous les 48 surfeurs et surfeuses qui seront engagés dans les épreuves olympiques à Teahupo’o fin juillet. Certains des meilleurs, comme Italo Fereira ou Kelly Slater, ne seront pas du voyage, quand d’autres, absents cette semaine de la Tahiti Pro, seront bien présents. Certains surferont même pour la première fois la mythique vague de la presqu’île en compétition.

La parité à Teahupo’o. Contrairement à la Tahiti Pro, étape WSL durant laquelle les 22 meilleurs hommes du CT et les 10 meilleures femmes sont actuellement engagés (auxquels il faut ajouter deux wild-card par genre), les Jeux Olympiques verront s’affronter autant d’hommes que de femmes. Vingt-quatre de part et d’autre surferont vers les trois médailles mises en jeu.

Malgré leur présence à Teahupo’o, obtenue grâce à leurs bonnes performances avant le « cut » de la mi-saison de la WSL mi-avril, tous les surfeurs actuels du CT ne seront pas au PK0 pour les Jeux. À commencer par le champion olympique sortant Italo Fereira, meilleur Brésilien au classement mondial actuel (10e), à qui sa fédération a préféré Gabriel Medina. Six fois finaliste et double vainqueur de la Tahiti Pro, Medina bénéficie du quota supplémentaire accordé au Brésil après les Mondiaux ISA 2024, pour rejoindre Filipe Toledo et Joao Chianca dans la sélection auriverde, tous deux qualifiés après leurs performances sur le CT 2023.

Quatre absents parmi les dix premiers mondiaux

Médaillés d’argent et de bronze à Tokyo, Kanoa Igarashi et Owen Wright seront bien de la partie fin juillet au PK0. Même chose pour les cinq premiers du classement mondial, Griffin Colapinto, John John Florence, Jack Robinson, Ethan Ewing et Jordy Smith. « JJF » sera d’ailleurs le seul Hawaiien engagé dans le tableau masculin, sous bannière américaine, puisque Barron Mamiya (8e mondial), Imaikalani de Vault (12e) ou encore Seth Moniz (18e) ont échoué à se qualifier. La densité du niveau américain laisse en outre Jake Marshall (7e) ou Cole Houshmand (9e) sur le carreau, puisque les USA n’ont obtenu que deux places qualificatives pour les Jeux. La légende Kelly Slater, recordman de victoires à Teahupo’o, n’en sera pas. Il avait déjà échoué à se qualifier pour Tokyo 2021.

Des néophytes à Teahupo’o

A l’inverse, d’autre noms moins connus figurent bien sur la liste de départ des Jeux, avec douze surfeurs qualifiés malgré leur évolution dans des circuit inférieurs. Il y a bien sur Kauli Vaast et l’ex pensionnaire du CT Joan Duru pour l’équipe de France, mais aussi des athlètes qui n’ont jamais surfé Teahupo’o en compétition, comme le Péruvien Alonso Correa, l’Espagnol Andy Criere, le Mexicain Alan Cleland, le Néo-Zélandais Billy Stairmand, le Japonais Reo Inaba, le Péruvien Lucca Mesinas et enfin le Salvadorien Bryan Perez, sélectionnés par l’ISA au titre de « l’universalité » des JO. Ce dernier est un habitué de QS, la 3e division mondiale, où il compte deux 13e places pour meilleurs résultats. Il a aussi été invité, sans briller, à deux étapes du CT organisées dans son pays, et avait atteint le 3e tour des Mondiaux ISA 2023 disputés à domicile. Suffisant pour se classer dans les 50 premiers de la compétition, critère obligatoire pour prétendre au quota de l’universalité.

Chez les femmes, cette place réservée à un « petit » pays de la glisse est revenue à une autre surfeuse d’Amérique Centrale, la jeune Candelaria Resano, originaire du Nicaragua. Comme Bryan Perez, elle a participé l’an passé à des sessions d’entraînements à Teahupo’o organisées par l’ISA, en compagnie notamment d’Alan Cleland, Billy Stairmand, Saffi Vette ou Shino Matsuda, tous olympiens fin juillet.

Candelaria Resano ne sera toutefois pas la benjamine de l’olympiade, titre qui revient à la Chinoise Yang Siqi, 14 ans, qui découvrira donc la passe de Havae, six ans seulement après avoir touché sa première planche.

Les Américaines en force

Les deux jeunes femmes tenteront d’aller chercher un podium dans le tableau féminin, pour lequel s’est qualifiée la Polynésienne Vahine Fierro, mais aussi sept des dix meilleures surfeuses mondiales actuelles, dont Johanne Defay pour la France. Seules les Hawaiiennes Gabriela Bryan (6e mondiale) et Bettylou Sakura Johnson (7e), et la jeune Californienne Sawyer Lindblad (10e) n’ayant pas réussi à se qualifier, là aussi en raison de la concurrence nationale. En effet, Team USA compte déjà trois représentantes et non des moindres : la n°1 mondiale Caitlin Simmers, la championne du monde sortante et dernière lauréate à Teahupo’o Caroline Marks et la Hawaiienne Carissa Moore, championne olympique en titre, quintuple championne du monde, en retrait du CT cette saison mais invitée cette semaine sur la Tahiti Pro. Autres absentes notables, les médaillées d’argent et de bronze de Tokyo, Bianca Buitendag et Amuru Tsuzuki, mais surtout l’octuple championne du monde australienne Stéphanie Gilmore, en retrait du CT jusqu’à 2025. Parmi celles qui y seront bien, seize découvriront Teahupo’o en compétition, dont une Israélienne, une Canadienne, ou encore une Allemande.

Les qualifiés

Hommes : Alonso Correa (Pérou), Andy Crière (Espagne), Joan Duru (France), Ramzi Boukhiam (Maroc), Rio Waida (Indonésie), Tim Elter (Allemagne), Gabriel Medina (Brésil), Ethan Ewing (Australie), Jack Robinson (Australie), Filipe Toledo (Brésil), Joao Chianca (Brésil), Griffin Colapinto (États-Unis), John John Florence (États-Unis), Leonardo Fioravanti (Italie), Kanoa Igarashi (Japon), Jordy Smith (Afrique du Sud), Matthew McGillivray (Afrique du Sud), Kauli Vaast (France), Alan Cleland (Mexique), Billy Stairmand (Nouvelle-Zélande), Reo Inaba (Japon), Lucca Mesinas (Pérou), Connor O’Leary (Japon), Bryan Perez (Salvador).

Femmes : Anat Lelior (Israël), Camilla Kemp (Allemagne), Janire Gonzalez Etxabarri (Espagne), Nadia Erostarbe (Espagne), Siqi Yang (Chine), Sol Aguirre (Pérou), Taina Hinckel (Brésil), Yolanda Sequeira (Portugal). « Extra » quota : Luana Silva (Brésil), Johanne Defay (France), Carissa Moore (États-Unis), Caroline Marks (USA), Tyler Wright (Australie), Molly Picklum (Australie), Tatiana Weston-Webb (Brésil), Brisa Hennessy (Costa Rica), Teresa Bonvalot (Portugal), Vahine Fierro (France), Saffi Vette (Nouvelle-Zélande), Sarah Baum (Afrique du Sud), Shino Matsuda (Japon), Sanoa Dempfle-Olin (Canada), Caitlin Simmers (États-Unis), Candelaria Resano (Nicaragua).

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