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Après les démantèlements à Arutua, 700 tonnes d’acier arrivées à Fare Ute

700 tonnes d’acier découpés, un chantier qui au départ devait durer cinq semaines et qui s’est étalé sur six mois pour un coût de 362 millions… Voila le bilan de l’opération de découpage du thonier chinois Shen Gang Shun 1 échoué depuis mars 2020 sur l’atoll de Arutua, dont l’épave démantelée gît à bord d’une barge ancrée à Fare Ute.

Voilà deux ans et demi que le Shen Gang Shun 1 s’était échoué sur le récif de Arutua. Si au départ cinq semaines de travaux avaient été prévues pour le démantèlement du navire, les intempéries et les difficultés d’intervenir sur le récif en ont décidé autrement. Il aura fallu au total six mois pour venir à bout du thonier et des deux autres épaves, plus petites, présente sur l’atoll. Toutes ces embarcations ont été découpées et chargées à bord de la barge par l’entreprise Koole Contractors, choisie par le pays pour effectuer l’opération et qui avait tracté leur plateforme depuis les Caraïbes. Un des chantiers les plus difficiles qu’a eu à entreprendre la société hollandaise, spécialiste reconnue dans le démantèlement des épaves et du déséchouage des navires comme le confirme Jean-Christophe Bouissou, vice-président de la Polynésie française et ministre en charge des Transports interinsulaires.

Les opérations de démantèlement ont engendré un coût de 362 millions, pour l’instant avancé par le Pays qui compte bien sur le gouvernement chinois pour faire pression sur l’armateur pour régulariser la situation. « Quand il s’agit de faire respecter les accords internationaux, le gouvernement chinois ne lésine pas sur les moyens » affirme Jean-Christophe Bouissou.

Quant aux dégâts environnementaux, à en croire le ministre de l’Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu, ils ont été minimes. S’il y a eu forcément des dégâts au début, suite à la fuite des carburants, un maximum de précautions ont été prises pour préserver le plus possible l’écosystème.

Autre problématique, les carcasses de poissons et les appâts qu’il a fallu évacuer à cause de l’ammoniaque qu’ils dégageaient et qui mettaient en danger les travailleurs. « Ce sont des spécialistes, ils ont fait cela comme il fallait et nous sommes très content du résultat. » assure Heremoana Maamaatuaiahutapu.

Pour le ministre de l’Environnement, cet incident conforte le gouvernement dans le projet qu’il a de classer la ZEE et de pouvoir obtenir des instances internationales des zones de navigation pour entrer et sortir de la ZEE. « Aujourd’hui on peut rentrer de n’importe quel côté et on souhaite vraiment mettre en place ces routes de navigations pour entrer et sortir de la ZEE. »

Prochainement les carcasses ainsi que les fluides polluants actuellement à bord de la barge Koole seront convoyées en Amérique du Sud dans des sites de retraitement d’épaves de navires soit au Pérou soit à Curacao.

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