Après Los Angeles, French bee lance Paris – Miami pour la fin de l’année, annonce notre partenaire Outremer 360°.
Les dirigeants de la compagnie « smart cost » long courrier French bee ont annoncé le lancement en décembre prochain d’un Paris – Miami, alors qu’elle lance ce samedi son premier Paris – Los Angeles. L’occasion de faire un point sur la sortie de crise, l’entrée dans un autre crise et sur l’état de la compagnie et des destinations déjà desservies.
San Francisco pour desservir Tahiti et la Polynésie, New York, Los Angeles et bientôt Miami. Les dirigeants de la compagnie French bee visent cette quatrième grande ville américaine pour asseoir son développement sur ce marché à fort potentiel. « French bee est une pépite, il fallait continuer à se donner les moyens » a déclaré Jean-Paul Dubreuil. En attendant Miami, c’est demain, samedi 30 avril, que la première liaison entre Orly et Tom Bradley sera lancée, et déjà les perspectives sont positives. La compagnie prévoit jusqu’à six vols par semaine vers Los Angeles, contre sept pour New York et trois pour San Francisco.
« Challenge américain »
Pour la saison hiver 2022/2023, Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet, respectivement président de Dubreuil Aéro et PDG de French bee, précisent trois vols par semaine pour Miami, et le lancement de cette ligne se fera grâce à un nouvel appareil, un A350-1000, dont la livraison est prévue pour le lancement de cette ligne. Pour les dirigeants de la compagnie, le lancement de Miami représente un « challenge américain », soulignant le « lien historique entre nos deux pays » et surtout, le potentiel touristique avec les 4,7 Millions de touristes américains en France en 2019, sans oublier, dans le sens contraire, l’attractivité des États-Unis.
Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet veulent également capitaliser sur la crédibilité que la compagnie a acquis sur le sol américain depuis le lancement de son Paris – Tahiti via San Francisco. Et en visant Miami, French bee boucle ainsi son maillage entre les côtes Ouest et Est américaines, tout en proposant à ses clients ses fameux tarifs « smart cost », à la carte, adaptés à une « clientèle responsable » et « maîtresse de ses coûts ». Il s’agira également d’offrir à sa clientèle une nouvelle destination « soleil », après La Réunion, Tahiti et Los Angeles. La compagnie peut aussi compter sur son accord interline conclu avec Alaska Airlines, permettant aux passagers d’aller au-delà des quatre grandes villes américaines proposées par French bee.
Malgré cette volonté assumée de se déployer aux États-Unis, la compagnie ne met pas de côté sa ligne historique Paris – La Réunion, qu’elle dessert jusqu’à 10 vols par semaine. Sur l’île, la compagnie met en avant son « implantation solide et durable depuis 2017 », qui lui a permis de prendre 20% de part de marché et d’augmenter les capacités passagers sur l’île grâce à l’A350-1000. Pour ce qui est de son Paris – Tahiti, la compagnie souligne la « très forte résilience de la destination », tandis qu’elle a déjà transporté 65 000 passagers entre New York et Orly depuis le 14 juillet dernier, avec un taux de remplissage de 80% au mois d’avril.
« Le soleil revient sur le transport aérien »
Si Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet se réjouissent « de voir le soleil revenir sur le transport aérien », ils n’en demeurent pas moins prudents face aux « quelques nuages » de la guerre en Ukraine, et notamment la hausse du prix des hydrocarbures qui avait commencée avant le conflit en Europe de l’est. Marc Rochet ne le cache pas : la hausse des prix des hydrocarbures se répercuteront à environ 15% sur le prix des billets. Pour l’heure, sur French bee, cette augmentation est de 10% mais il faudra s’attendre à ce que les prix augmentent encore. Toutefois, Jean-Paul Dubreuil nuance, la différence est faite par rapport à l’année 2021, année où le trafic était encore bas, et les prix avec. Et cette augmentation est à pondérer avec les tarifs de la précédente décennie.
Côté santé, French bee, comme sa grande sœur Air Caraïbes, se portent correctement. Elles sont adossées au « solide » groupe Dubreuil, dont les activités sont assez diversifiées pour s’assurer une pérennité toute aussi solide. La compagnie, qui compte actuellement 335 salariés, dont 307 personnels navigants, montera jusqu’à 480 personnels en été, une augmentation uniquement due à l’embauche de nouveaux PNC. Et si Marc Rochet regrette l’aide « pas équitable et transparente » de l’État, qui manque selon le dirigeant de stratégie sur l’aérien, il assure que la compagnie aborde un été correct.