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Aquaculture : la production de paraha peue en baisse à cause d’une maladie

©Direction des ressources marines

La pisciculture de crevettes et celle de paraha peue constituent deux branches importantes de l’aquaculture locale. L’année 2019 marque la huitième année consécutive de hausse de production de crevettes avec une progression de 2%. À l’inverse, la production de paraha peue baisse de 31% cette année.

La production de paraha peue diminue de 31% en 2019 et s’établit à 13 tonnes. Elle est réalisée par trois fermes. Le chiffre d’affaires de la filière atteint 24 millions de Fcfp en 2019 avec quatre emplois, hors écloserie. La baisse de production est due à un taux de mortalité durant l’année variant entre 50% et 70%. La cause principale est la maladie bactérienne Ténacibaculose (Tenacibaculum maritimum), présente un peu partout dans le monde et qui provoque des épisodes de mortalités importantes pendant une période de un à deux mois après la mise en cages.

Depuis 2011, la quantité de crevettes produites ne cesse d’augmenter et atteint 140,6 tonnes en 2019, soit une progression de 2% par rapport à 2018 (+ 2,9 tonnes). Il s’agit du plus important volume produit depuis le début de la production en 1985. Cette production a été réalisée par trois fermes en bassin et deux petites fermes pilotes en cages lagonaires. L’objectif des 10 tonnes de production de crevettes en cages lagonaires n’a pas pu être atteint (6,7 tonnes) à cause de prédation, de vols et d’événements météorologiques qui ont impacté le matériel usagé d’une ferme. Le chiffre d’affaires global déclaré de la filière s’élève à 303 millions de Fcfp. La filière emploie 22 personnes dont 17 à temps plein, hors écloserie.

La production globale devrait continuer à augmenter à un rythme plus faible avant le lancement de productions dans la zone « Biomarine » de Faratea (projeté en 2023-2024). Cependant, le développement et la consolidation de petites fermes d’élevages lagonaires en cages doivent permettre une diversification de produits de qualité et de proximité. Pour développer une filière durable d’aquaculture de crevettes, plusieurs actions sont menées à court terme, notamment la mise en route d’un plan « zoosanitaire » sur la filière de façon à poursuivre de manière durable la protection de la souche locale de crevettes domestiquée et saine ; l’étude du marché et la promotion ciblée en découlant ; la recherche de foncier pour le développement de nouvelles fermes ; l’amélioration des techniques de récolte-abattage conditionnement, voire transformation du ou des produits Crevettes à la vente.

L’ISPF précise que les fermes polynésiennes de crevettes et de poissons sont écoresponsables. Elles n’utilisent durant la production aucun produit chimique ni aucun produit médicamenteux. L’Institut fait également un point sur le projet aquacole de Hao, expliquant que depuis décembre 2019, seuls les travaux de terrassement ont été entrepris. Même si le président du Pays a renouvelé ses vœux de réussite à ce projet et monsieur Wang Cheng a réitéré sa détermination à concrétiser son projet de ferme aquacole à Hao au cours du premier semestre 2020. Mais compte tenu de la grande taille du projet, les réflexions et les ajustements techniques prennent plus de temps que prévu. Les ajustements nécessaires concernent en effet à la fois le site aquacole de Hao mais aussi la base de logistique et de commercialisation en Chine.

Avec ISPF