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Aremistic exporte sa musique pour « s’enrichir personnellement »

Le chanteur Aremistic a décidé d’exporter ses « vibes » au-delà des frontières du fenua. Depuis le début de l’année il enchaîne les festivals… Après la Nouvelle-Zélande en début d’année, Montpellier puis Biarritz, il va participer cette fois à la dixième édition du festival californien « Taste of Tahiti ». Rencontre avec cet ingénieur du son, chanteur, qui allie sonorités modernes et locales dans ses compositions.

Il se lance à la conquête du public étranger. Après les scènes locales, Aremiti Chansin – plus connu sous son pseudo Aremistic – a passé cette année un nouveau palier en exportant sa musique au-delà des frontières du fenua. Après le Pasifika Festival d’Auckland, la Pacific Deck Night de Montpellier puis le Festival Rat’s Cup à Biarritz, il s’apprête désormais à faire sa première apparition en tant que chanteur sur le sol américain. Le 29 octobre prochain, il participera donc à la 10e édition du Taste of Tahiti Festival prévu dans la ville de Temecula en Californie. Pour ce père de famille, cette ouverture vers l’extérieur – possible grâce au partenariat décroché avec Air Tahiti Nui – est une opportunité inouïe. « Je voulais voir s’il y avait un public pour ma musique à l’étranger et aussi voir comment ça passe sur les festivals à l’international », explique le chanteur. Pour l’instant, les déplacements qu’il entreprend ne sont « pas forcément viables » selon lui, mais il avoue toutefois s’enrichir personnellement.

Comme beaucoup d’artistes locaux, il a d’abord commencé par jouer de la guitare et chanter dans la cour de récréation de son collège puis plus tard à « bringuer » dans les soirées. Et c’est en 2015, lorsqu’il rencontre Jean-Luc Cazula, un ingénieur du son de renom, que les choses sérieuses commencent pour ce jeune auteur-compositeur-interprète et musicien. « J’ai commencé par enregistrer mon premier album avec lui, c’est ça qui m’a mis dans le bain », se rappelle  Aremiti. Une première approche qui l’a très vite amené à s’orienter vers l’univers du son qu’il a étudié pendant trois ans entre la Nouvelle-Zélande et la Hollande. À son retour à Tahiti, diplômé d’une licence en arts et production audio, il est rapidement embauché à la Maison de la culture où il se découvre un attrait particulier pour les instruments et les sonorités polynésiennes qui font d’ailleurs aujourd’hui la particularité de ses compositions. Et cette passion l’amène à collaborer régulièrement avec d’autres artistes locaux tels que Birdking, le groupe Mamù, Teriitua, Fya ou encore DJ Harmelo, en studio, mais aussi en concerts « J’aime beaucoup le reggae, mais je fais aussi beaucoup de pop, un peu de hip hop … Je suis très influencé par la musique internationale. Ce que je préfère faire, c’est mélanger, intégrer l’art traditionnel dans les compositions actuelles que je produis », précise le chanteur.

Jusqu’ici, les vibes d’Aremistic sont « bien accueillis » et le public étranger est d’ailleurs « très réceptif » à ses compositions. Si le Taste of Tahiti Festival vient clore le calendrier 2023 de ses prestations à l’étranger, l’ingé-son professionnel ne compte pas s’arrêter là. Il a d’ores et déjà réussi à caler sa participation sur les prochains festivals auxquels il a participé cette année. Le trentenaire prévoit aussi de se produire en 2024 en Australie et au Japon. Côté production studio, Aremistic promet là aussi de « belles surprises » pour l’année à venir, il parle de nombreuses collaborations avec des DJ locaux, mais aussi d’un éventuel album.

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