L’assemblée de la Polynésie française a adopté à l’unanimité, ce jeudi, un projet de loi sur la dématérialisation des arrêts maladie. À partir du 1er janvier, les arrêts pourront être disponibles et transmissibles en un clic entre prescripteur, patient et employeur via une application.
Dématérialiser pour simplifier la transmission des arrêts maladie. C’est l’objet du projet de loi adopté ce jeudi à l’unanimité par l’assemblée de Polynésie. À partir du 1er janvier 2024, les salariés devant être arrêtés pour raison médicale n’auront plus à s’inquiéter de la manière dont ils feront parvenir les fameux volets de leur arrêt de travail à leur employeur et à la CPS. Grâce à l’interopérabilité des systèmes d’information, les professionnels de santé, les malades et les employeurs disposeront, en un seul clic, des informations relatives à l’interruption. Pour le ministre de la Santé Cédric Mercadal, il s’agit « d’améliorer la qualité de vie » des patients qui pourront prévenir de leur absence « depuis le fond de leur lit ».
La démarche de dématérialisation des services publics
Et ce projet s’inscrit dans la continuité de la démarche de dématérialisation des services publics engagée par le gouvernement, qui veut permettre l’accès par Internet aux informations et aux démarches administratives. « L’objectif de cette loi ce n’est donc pas de remplacer le papier, assure encore le ministre. L’objectif c’est de donner un moyen probant, via un smartphone de déposer son arrêt maladie sans que ça pose de problème à personne ». Mais ce dispositif ne marque cependant pas la fin de l’arrêt sous format papier puisqu’il sera disponible pour tous ceux qui « n’ont pas d’autres possibilités que de l’utiliser ».
Une veille sanitaire plus efficace
L’autre aspect du projet « non-négligeable » selon le ministre, est « le contrôle des maladies » notamment le suivi des pathologies contagieuses comme la dengue qui repose sur le signalement à l’ARASS par les médecins. Le réseau sentinelle qui se charge de la veille en matière de santé pourra être encore plus efficace puisque les délais seront raccourcis grâce au numérique. Un gros avantage qui va permettre « de mettre de suite les moyens nécessaires pour endiguer et éviter que ça se propage ».
L’application est en phase de test, elle n’a pas encore de nom, mais elle devrait être disponible sur Android et iPhone dès le début de l’année prochaine. À noter enfin, la cohabitation des deux méthodes de dépôt durera un an.