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Assises : l’assassin de Pirae condamné à 23 ans de réclusion

L’homme de 35 ans qui avait tué à coups de couteau le nouveau tane de son ex, en juillet 2020 à Pirae, a été reconnu coupable d’assassinat et condamné à 23 ans de réclusion criminelle.

Vingt-trois ans de réclusion, c’est la peine prononcée ce jeudi par la cour d’assises dans l’affaire de l’assassinat de Pirae. À l’origine de ce drame qui a coûté la vie à un homme décrit par ses proches comme un père aimant et sans histoires, la jalousie maladive. Deux mois avant les faits, la victime s’était mis en couple avec l’ex-compagne du meurtrier. Celle-ci l’avait quitté quelques mois auparavant, après 10 ans d’une union marquée par la violence. Une séparation que l’assassin ne voulait pas accepter,  estimant qu’elle lui appartenait. Dans la nuit du 18 juillet 2020, le meurtrier  s’était introduit chez son rival, s’emparant d’un couteau avant de se rendre dans la chambre où dormait de le couple. D’après l’enquête, il avait passé plusieurs minutes à les observer avant de donner plusieurs coups de couteau à la victime, lui sectionnant l’artère humérale et le laissant se vider de son sang, non sans lui porter de violents coups de poing et de pied. La jeune femme avait tenté de s’échapper, avant d’être rattrapée, défigurée par les coups de son bourreau, et de perdre connaissance. Trainée dans une rivière non loin de la maison, elle s’était finalement réveillée aux côtés de son ex qui lui demandait si elle l’aimait encore. Pour échapper aux coups, la femme lui avait dit ce qu’il voulait entendre, et l’avait convaincu de la conduire aux urgences du CHPF pour soigner son bras cassé. C’est là-bas qu’elle finira par raconter son calvaire, et apprendre la mort de son nouveau compagnon.

La défense espérait faire requalifier les faits en meurtre, mais les auditions de témoins, mercredi, n’ont pas permis de prouver que l’accusé n’avait pas prémédité son geste : au cours de la soirée qui avait précédé l’agression, il avait appelé la jeune femme pas moins de 52 fois, puis marché deux heures pour se rendre sur le lieu du crime. Devant les enquêteurs, il disait avoir eu l’intention d’émasculer son rival, mais pas de le tuer.

Aujourd’hui, la jeune femme tente de se reconstruire et selon son avocat Me Loyant, pour elle, le quantum de la peine importe peu. « Le problème de la peine, c’est moins important pour nous, que le fait que la justice passe, qu’elle soit passée et que les victimes et que la famille des victimes défuntes puissent faire leur deuil ».

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