Dix-huit mois après sa création, l’association 193 affirme avoir obtenu des réponses favorables pour huit dossiers de demandes d’indemnisation et défavorables pour six autres. Le père Uebe-Carlson annonce des recours administratifs pour les dossiers rejetés et réclame l’assouplissement des conditions d’indemnisation.
14 dossiers examinés par le Comité d’indemnisation des victimes du nucléaire (Civen), 8 décisions favorables et 6 défavorables. L’association 193 pour la défense des victimes des essais nucléaires a fait le bilan d’un an et demi d’existence, lundi matin au cours d’une conférence de presse au parc Paofai. Un an et demi au cours de laquelle l’association affirme avoir expédié 75 dossiers au Civen, avoir reçu 60 « numéros de complétude du Civen », 8 réponses favorables et 6 réponses défavorables.
Le père Auguste Uebe-Carlson a annoncé des recours au tribunal administratif contre le rejet par le Civen de plusieurs dossiers de victimes. Selon lui, il y a « deux poids deux mesures » dans l’examen des dossiers, et la notion de « risque négligeable » n’a pas complètement disparu.
L’association 193 réclame une antenne du Civen en Polynésie, parce que la « distance géographique est un frein qui fait peur aux gens », dit Auguste Uebe-Carlson.
Plusieurs revendications ont été exprimées au cours de la conférence de presse : l’extension de la liste des maladies radio-induites à l’identique de la liste américaine, le retrait de la date butoir d’éligibilité du 31 décembre 1998 jugée « discriminatoire pour les personnes nées après cette date », la prise en charge des enfants, la prise en charge totale par l’État français dès la déclaration de la maladie radio-induite, et la réalisation d’études sur les maladies trans-générationnelles.
Le père Uebe-Carlson demande aux députés et sénateurs, notamment Lana Tetuanui, présidente de la commission mixte parlementaire de cadrage de la loi Morin sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie, de se battre pour ces sujets.
Enfin, l’association 193 a noté l’annonce du passage d’Emmanuel Macron en Polynésie française début 2019 pour un sommet France-Océanie. « Nous serons là pour demander aux Pays qui vont venir à ce sommet de ne pas jouer le jeu. Ce sont des cousins, ils devraient soutenir notre cause », a clamé Auguste Uebe-Carlson, qui affirme détenir 55 000 signatures pour sa pétition en faveur d’un référendum local sur l’indemnisation des victimes du nucléaire.