Lors de l’ouverture du Salon du tourisme, Édouard Fritch avait évoqué la démission de Mélinda Bodin de sa fonction de présidente de l’Association du tourisme authentique. Il n’en est rien, en tout cas pas tout de suite, dit l’intéressée qui a décidé de se (re)lancer en politique.
Mélinda Bodin, qui dirige depuis plusieurs années la fédération des pensions de famille, reste présidente de l’Association du tourisme authentique de Polynésie française, contrairement à la déclaration d’Édouard Fritch, vendredi, lors de l’ouverture du Salon du tourisme.
Une annonce prématurée, apparemment. La veille, lors d’un déjeuner privé où ils se trouvaient tous deux, Mélinda Bodin qui s’était affichée la veille à la conférence de presse de Hau Ma’ohi, la formation menée par Tauhiti Nena pour les élections territoriales, avait confirmé qu’elle se lançait en politique et que, « en temps voulu », elle réunirait le conseil d’administration pour lui présenter sa démission. Mais rien n’est fait, écrit-elle dans un communiqué – il est vrai que la liste de Hau Ma’ohi n’est pas encore finalisée.
« Personne ne veut que je parte »
« Déjà, personne ne veut que je parte, affirme celle dont l’autre métier, gérante de garderie, laisse des traces dans son communiqué : « tu n’as pas le droit de nous laisser », « Mamie, on sera orphelins » sont les réactions qu’elle dit avoir entendues, mais « une maman ne délaisse jamais ses enfants », écrit-elle.
Mais « personne ne doit parler à ma place, écrit Mélinda Bodin, et si je ne suis sur aucune liste électorale, je ne démissionne pas ! », assurant qu’en cas contraire, « nous organiserons les choses correctement, lorsque le moment viendra. » Ce ne sera pas la première fois que Mélinda Bodin est sur une liste électorale : en 2008, elle figurait sur la liste Rautahi aux élections municipales. Ce ne serait pas non plus la première fois qu’elle est pressentie sur une liste pour finalement ne pas y figurer, comme ce fut le cas en 2020 avec Ia Ora Arue.