INTERNATIONAL Attaque de militaires au Louvre: ce que l'on sait de l'enquête AFP 2017-02-03 03 Fév 2017 AFP Paris (AFP) – Le « caractère terroriste » de l’attaque à la machette perpétrée vendredi d’une patrouille de militaires de l’opération Sentinelle au Carrousel du Louvre ne fait « guère de doute », selon les autorités, mais l’identité et les motivations de l’assaillant restent encore indéterminées. Le point sur l’enquête. – L’attaque Vers 10H00, dans un escalier qui mène à la galerie marchande du Carrousel du Louvre, lequel donne accès au musée le plus fréquenté du monde, mais situé en amont des contrôles de sécurité, un homme brandissant une machette s’est précipité vers quatre militaires de l’opération Sentinelle en proférant des « menaces » et en criant « Allah Akbar ». Un militaire est légèrement blessé au cuir chevelu. Les militaires tirent cinq balles sur l’assaillant qui en reçoit une dans le ventre. Grièvement blessé avec un pronostic vital engagé, il a été opéré dans la journée. Le militaire légèrement blessé a été pris en charge à l’hôpital militaire Percy à Clamart, où il a reçu vers 15H00 la visite des ministres de l’Intérieur et de la Défense. Il « va bien » et rejoindra « ce (vendredi) soir son unité », a déclaré Jean-Yves Le Drian. – L’auteur Il est soupçonné d’être entré en France le 26 janvier par un vol en provenance de Dubaï avec un visa sur lequel il se dit Egyptien mais les enquêteurs cherchent à déterminer avec certitude son identité. Dans sa demande de visa, l’homme, « inconnu des services de police français », dit être né en Egypte et âgé de 29 ans, ont précisé des sources proches de l’enquête. Lors de l’attaque l’individu armé d’une machette était porteur de deux sacs à dos dans lesquels se trouvaient une seconde machette et des bombes de peinture. – L’enquête Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour « tentatives d’assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Les motivations de l’auteur restent encore à déterminer. Il s’agit « visiblement » d’une « attaque à caractère terroriste », a déclaré le Premier ministre Bernard Cazeneuve. « Un acte dont le caractère terroriste ne fait guère de doute », a renchéri le président de la République François Hollande. Une perquisition a eu lieu vendredi après-midi dans le VIIIe arrondissement de Paris rue de Ponthieu. L’immeuble visé abrite notamment un hôtel, un salon de coiffure et un restaurant, a constaté une journaliste de l’AFP. Un deuxième homme au comportement suspect avait été interpellé à proximité de l’attaque. Il a été mis hors de cause. – Les cibles Il s’agit de militaires du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) de Pamiers (Ariège) qui font partie des 3.500 militaires de Sentinelle déployés à Paris pour sécuriser la capitale, en appui des policiers et gendarmes déployés dans le cadre du plan Vigipirate. « Porter un uniforme, on le voit bien dans la propagande de ceux qui veulent nous attaquer, c’est être une cible », a rappelé le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux. L’attaque du Louvre intervient deux ans, jour pour jour, après l’attaque au couteau de trois militaires en faction devant un centre communautaire juif de Nice par un homme qui avait été aussitôt arrêté. Le 13 juin 2016, un jihadiste se réclamant de l’EI, Larossi Abballa, a tué un policier et sa compagne dans leur pavillon de Magnanville (Yvelines). © AFP Eric FEFERBERGDes soldats près du Louvre à Paris, le 3 février 2017 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)