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Attentat à Bangkok : « on a senti les murs trembler »

L'explosion d'une bombe a fait lundi soir à Bangkok au moins 16 morts et plus de 80 blessés. © PORNCHAI KITTIWONGSAKUL / AFP

Quentin, un Français qui vit dans la capitale thaïlandaise, se trouvait à une cinquantaine de mètres.

L’attentat n’a pas été revendiqué pour l’instant. Une bombe a explosé lundi en plein cœur de Bankgok, faisant au moins 16 morts et des dizaines de blessés. L’explosion, puissante, a eu lieu près d’un centre commercial et d’un sanctuaire très prisé par les fidèles et les touristes. Quentin, un Français qui vit dans la capitale thaïlandaise, se trouvait à une cinquantaine de mètres. « Il y a eu une énorme détonation, on a senti les murs trembler. C’était quelque chose que je n’avais jamais ressenti », raconte-t-il à Europe 1. « Très rapidement, on a vu de la fumée noire par les fenêtres », poursuit le Français.

Entendu sur Europe 1 « A dix minutes près, j’étais en moto à côté. Quentin, un Français vivant à Bangkok »

Quentin décrit encore « la fumée, les gens qui couraient, les ambulances ». Le Français en a réchappé de peu. « A dix minutes près, j’étais en moto à côté. C’est un lieu devant lequel je passe quatre à cinq fois par jour », explique-t-il, en se disant « bouleversé ».

« Il y a eu une très grosse explosion », confirme Veronica, elle aussi habitante de Bangkok, jointe par Europe 1. « A 200 mètres de moi, j’ai vu un corps mutilé recouvert d’un drap blanc. Partout, il y a des motos qui ont été détruites par l’onde de choc de cette explosion. Tout autour, il y a des véhicules d’urgence, des militaires et des équipes de déminage ».

Des raisons politiques ? Le ministre de la Défense, Prawit Wongsuwong, a affirmé que les auteurs de l’attentat visaient les « étrangers ». « C’était une bombe de TNT (…), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie », a-t-il déclaré. La Thaïlande est toujours profondément divisée après près d’une décennie de troubles politiques, conclus par deux coups d’Etat. Par ailleurs, le sud du pays est en proie à un conflit qui a fait plus de 6.300 morts depuis 2004, frappant indistinctement bouddhistes et musulmans, soldats et civils, dans cette région rattachée à la Malaisie jusqu’au début du XXe siècle. Les attentats y sont fréquents mais il n’y a jamais eu une attaque confirmée à l’extérieur de cette région malgré les années de guerre.

Source : Europe1