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Au Tapura, les jeunes vont-ils avoir leur chance ?

Place aux jeunes ? Moerani Frébault, Naumi Mihuraa et Orava Guénin au QG du Tapura ce dimanche.

Le Tapura « s’attendait à cette dissolution », peut-être pas « aussi tôt » : difficile de savoir s’il est bien préparé à partir en campagne éclair. Moerani Frébault semblait en tout cas plaider sa cause, tandis qu’Édouard Fritch se refusait à tout commentaire avant, au moins, le conseil politique prévu ce lundi.

Au Tapura ce dimanche matin, la digestion matinale a été un peu plus facile qu’au Tavini. Le bon score de la liste de Valérie Hayer, avec une confortable avance sur le Rassemblement national, était un motif de satisfaction pour Moerani Frébault qui faisait là ses premiers pas en politique.

Il n’aura eu qu’une heure pour savourer : l’annonce de la dissolution et la perspective d’élections législatives dans trois semaines a pris de court tout le monde, même si l’hypothèse n’était pas écartée, et que la garde rapprochée d’Emmanuel Macron ait été au courant de l’intention, et de la date choisie, depuis au moins jeudi.

Pas de déclaration dans la matinée, du moins en attendent une réunion au QG de Papeete à 14h30. Mais à l’heure dite, Édouard Fritch est arrivé sans accepter de s’adresser aux médias, laissant à Moerani Frébault, entouré d’Orava Guénin et de Naumi Mihuraa, le soin de remercier les électeurs polynésiens pendant que les anciens étaient à l’étage. Difficile de dire si c’est là la jeune garde dont nous parlait Moerani Frébault lors de son passage dans nos studios, mais il semble déjà plaider sa cause.

Après tout, qui pourrait blâmer ces jeunes trentenaires de vouloir renouveler, coté autonomiste, le coup d’éclat des jeunes Tavini en 2022 ? Malgré les rancœurs accumulées, la raison voudrait que la déroute des dernières élections pousse le camp autonomiste à s’entendre et se regrouper. Mais hier encore la « plateforme autonomiste » annoncée semblait moins proche que jamais. Quelle place y a-t-il vraiment pour de nouveaux candidats autonomistes à la députation ?  Tearii Alpha pourrait voir là l’occasion de sortir du bannissement que lui a valu l’épisode de son mariage. Heremoana Maamaatuaiahutapu aurait des envies de Palais Bourbon. Côté Amuitahiraa, Pascale Haiti est encore sous la menace de la peine d’inéligibilité de trois ans que pourrait confirmer la Cour de Cassation. Teva Rohfritsch est encore sénateur jusqu’en 2026, et il n’avait pas convaincu l’électorat aux dernières territoriales, un an après avoir claqué la porte du Tapura pour créer Ia Ora te Nunaa. Enfin le A Here ia Porinetia de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey estime avoir de quoi poser ses conditions.

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