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Augmentation des maladies sexuellement transmissibles

© YASUYOSHI CHIBA / AFP

Dans le dernier compte rendu du conseil des ministres, le ministre de la Santé fait état d’une « réémergence récente des infections sexuellement transmissibles » et notamment de la syphilis, de la chlamydiose et de la gonococcie. Une nouvelle campagne de sensibilisation « renforcée » démarrera dès le mois de décembre auprès de toute la population.

Depuis 2014, les services sanitaires enregistrent une forte augmentation des infections sexuellement transmissibles que sont la syphilis, la chlamydiose et la gonococcie. Depuis le début de l’année, le service de veille sanitaire via le réseau sentinelle fait état de 234 cas d’infections déclarées. Le ministre de la Santé a ainsi déclaré mercredi « une situation de réémergence récente des infections sexuellement transmissibles ». Les IST sont transmissibles lors de tout contact sexuel et peuvent être transmis de la mère à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. Plusieurs cas de syphilis congénitale ont d’ailleurs été diagnostiqués chez des nouveaux nés entrainant la mort ou des malformations. Sur une personne adulte, une IST non traitée peut conduire à la stérilité, des inflammations génitales chroniques et des cancers. Les IST favorisent également la transmission du VIH. La principale cause de l’augmentation des IST restent les comportements sexuels à risque, c’est-à-dire sans protections. Pour combattre ce phénomène, une stratégie de prévention a été mise en place mais face à la réémergence des IST une nouvelle campagne de sensibilisation plus renforcée va être déployée dès le mois de décembre. Il s’agira principalement de « sensibiliser sur les modes de transmission, de banaliser l’usage du préservatif, inciter à recourir aux tests de dépistages » et enfin, « d’orienter les personnes infectées vers les soins pour mettre fin à la transmission ».