Une unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA), une classe directement intégrée à une école, adaptée aux jeunes enfants porteurs de troubles autistiques ou du langage, va bientôt voir le jour au fenua. D’après la député Mereana Reid-Arbelot, qui porte ce projet inclusif avec l’association Tous CAApables, la commune de Pirae a donné son accord.
« Une première classe UEMA sera bientôt inaugurée en Polynésie ». C’est l’annonce faite par la député Mereana Reid-Arbelot. L’élue de la 3e circonscription est actuellement en Métropole, où elle a visité l’une de ces « Unités d’enseignement maternelle autisme » en région parisienne. Au fenua, le projet porté par l’association spécialisée Tous CAApables, constituera « une avancée significative pour notre Fenua, où l’on estime que chaque année, 21 bébés naissent avec des troubles du spectre autistique (TSA) ».
Un environnement adapté, au sein d’une école
Faisant partie des dispositifs spécifiques pour scolariser les élèves autistes, les UEAM sont des unités directement implantées dans les écoles maternelles. « La visée, c’est vraiment de pouvoir amener les enfants TSA ou TSL (troubles spécifiques du langage) à l’école, dans une vraie école, et non pas dans un centre où ils seraient cachés ou seuls entre eux », présente Mereana Reid-Arbelot au micro de notre partenaire à Paris, Outremers360°.
Inclure ces jeunes enfants à l’école, oui, mais non sans « personnel adapté à leur apprentissage spécifique », dans un espace pensé pour eux. « Par exemple, la classe que nous avons visitée – avec le président de Tous CAApables Sébastien Rougé – est toute blanche, pour ne pas les troubler et pour ne pas solliciter leurs sens de façon trop agressive avec des posters où des images. C’est donc un endroit très serein qui appelle au calme, pour leur donner un apprentissage optimal », vante l’élue Tavini. En dehors des temps de classe, les enfants « peuvent tout à fait décider de rejoindre les autres ».
Après Pirae, la presqu’île ?
Au fenua, les premières classes de ce type pourraient être inaugurées à Pirae. « La commune a déjà donné son autorisation pour deux locaux. On va travailler là-dessus et ensuite on espère pouvoir reproduire de telles classe, peut-être du côté de la presqu’île où il y a énormément de besoins », annonce Mereana Reid-Arbelot.
La parlementaire précise avoir entamé des discussions avec le délégué interministériel à la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement, le Dr Etienne Pot, « qui est très motivé pour apporter son expertise, son aide et son concours pour développer ces classes en Polynésie. »