Le Musée d’histoire naturelle de New York a annoncé vendredi fermer au public deux salles dans lesquelles sont exposés des objets amérindiens. D’autres établissement américains ont couvert des œuvres ou des vitrines, pour se conformer aux nouvelles règles gouvernementales qui exigent le consentement des tribus pour exposer des objets considérés comme sacrés, et visent faciliter leur restitution. Les précisions de notre partenaire Outremers 360°.
Ces règles, mises en place par le gouvernement de Joe Biden et entrées en vigueur le 12 janvier, exigent que les musées obtiennent le consentement des descendants des tribus indigènes avant d’exposer des objets liés à des pratiques ou à des croyances culturelles, religieuses ou funéraires. L’objectif est, à terme, de restituer ces objets aux tribus.
Au vu du nombre important d’objets amérindiens exposés dans deux de ses salles, le musée d’histoire naturelle de New York a décidé de les fermer plutôt que d’enlever ou de couvrir certains objets. Parmi ces objets figurent un canoë en écorce de bouleau de la tribu des Menominee, des fléchettes vieilles de 12 000 ans et une poupée Katsina de la tribu Hopi, en Arizona.
Cette décision reflète un sentiment « d’urgence croissante » de la part de tous les musées à revoir la manière dont ils représentent les cultures indigènes, selon le directeur du prestigieux musée Sean Decatur.
Le musée d’histoire naturelle de New York attire quelque 4,5 millions de visiteurs par an. D’autres musées américains, comme le musée Field à Chicago, le musée Peaboy d’archéologie et d’ethnologie de l’université de Harvard et le Cleveland Museum of Art, ont recouvert certaines vitrines ou retiré uniquement les objets les plus sensibles, selon le New York Times.