A quelques jours du départ des 400 athlètes Polynésiens pour les XVe Jeux du Pacifique à Port-Moresby, le fenua s’inquiète du signalement de cas de Paludisme en Papouasie Nouvelle-Guinée. Des mesures d’informations ont été prises par le comité organisateur local, mais la prévention de la maladie reste principalement à la charge des athlètes. Pour ce qui est des risques d’une importation du virus en Polynésie, le Bureau de veille sanitaire assure que le risque n’est qu’infime puisque le moustique de Polynésie ne peut transmettre la maladie.
Interrogé jeudi en marge de la séance à l’assemblée, le ministre des Sports, René Temeharo, se veut rassurant. Selon lui, les précautions prises par l’organisation des Jeux assurent une protection suffisante.
Mais le problème vient de ce que les sportifs Polynésiens devront eux-mêmes prendre en charge les mesures de prévention avant le grand départ. En effet, le ministre n’est aucunement disposé à soutenir financièrement les athlètes. Il considère que le Pays a assez payé pour les Jeux et que chacun « doit prendre ses responsabilités ».
Le Dr Bruno Cojan, qui accompagnera la délégation tahitienne en Papouasie, explique que le traitement préventif est une antibiothérapie à base de cycline (Par exemple : Doxupalu) qui doit être pris au milieu du repas du soir, depuis la veille du départ jusqu’à quatre semaines après le retour. Contactée par Radio 1, l’épidémiologiste du Bureau de la veille sanitaire, Priscilla Bompard, recommande une protection de tous les instants dès l’arrivée en Papouasie, notamment par des spray anti-moustiques. Le but étant d’éviter au maximum l’exposition au virus et à d’autres pathologies transmissibles par l’insecte, tels que la dengue de type 3 ou encore le Ross River, un virus responsable de fièvres et d’atteintes articulaires.
Risque infime d’importation du virus au fenua
L’épidémiologiste précise qu’il est impératif, en cas d’infection par un athlète, de se déclarer auprès des autorités médicales au retour en Polynésie. Mais sur le risque d’une importation du Paludisme au fenua, Priscilla Bompard affirme qu’il n’existe qu’un risque infime de propagation du virus puisque le « vecteur » du Paludisme n’est pas présent en Polynésie. En d’autres termes, les types de moustiques présents en Polynésie ne peuvent véhiculer le Paludisme.