ACTUS LOCALESSPORT À Pipeline, Vahine Fierro a la pression, et elle « adore ça » Charlie Réné 2025-01-26 26 Jan 2025 Charlie Réné ©WSL C’est ce lundi que débute la première étape du Championship Tour 2025 sur l’incontournable spot hawaïen de Pipeline. La WSL en a profité pour honorer ses « rookies », dont Vahine Fierro, pas peu fière d’intégrer l’élite mondiale. Avec son lycra « numéro 5 » comme les archipels de la Polynésie, la surfeuse de 25 ans est plus que jamais déterminée à montrer toute l’étendue de son talent. À « Pipe », « beauté fatale » qu’elle a pris le temps d’étudier, elle sait qu’elle pourra mettre à profit son expérience de Teahupo’o. Lire aussi : Rangiroa, Taapuna, Papara, Teahupo’o… Quatre compétitions WSL au fenua en 2025 Sourire éclatant et fierté non dissimulée pour Vahine Fierro. La surfeuse de Huahine a officiellement reçu ce weekend, à l’occasion des « Awards » WSL son maillot de « rookie » du Championship Tour. Un lycra en forme de « gros cadeau » et d’aboutissement pour la surfeuse de 25 ans qui travaillait depuis des années pour intégrer cette élite mondiale, qu’elle rejoint en même temps que la Français Marco Mignot. Sur le dos de la championne pendant ses prochains heat, on pourra lire le numéro 5, choisi parce qu’il représente à la fois les membres de sa famille et les archipels du fenua. Une façon pour elle d’emmener « la maison » avec elle dans le championnat. La pression, la peur, l’excitation… « J’adore ressentir ça » Et le championnat, justement, démarrera dès ce lundi avec le début de la waiting period de la Lexus Pipe Pro, prestigieuse première étape du CT sur la côte Nord d’Oahu. « Je pense que je ressens différentes émotions à un jour de la compétition, décrit-elle au micro de la Fédération française de surf, depuis une plage hawaïenne. C’est un mélange d’excitation, de peur, d’incertitudes, de pression… Il y a un peu de tout, et je dois admettre que j’adore ressentir ça. C’est ce qui me permet de me mettre dans une bulle, de me focaliser sur ce que j’aime faire ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/VAHINE-1.wav Et ce qu’aime faire la Polynésienne, c’est gagner. Comme lors de la Tahiti pro de l’année dernière, quand elle a prouvé au monde – ou du moins à ceux qui en doutait encore – qu’elle pouvait rivaliser avec Brisa Hennessy, Tatiana Weston-Webb, Molly Picklum, Caitlin Simmers… Toutes dans le top 5 mondial du CT l’an dernier et toutes éliminées par la locale de la passe de Hava’e. Neuf mois plus tard, et après la frustration de l’élimination aux JO, l’heure est à prouver qu’elle « est à sa place » dans la première division, et qu’elle est là pour rester. ©Vahine Fierro La « patience et l’intensité » acquises à Teahupo’o pour dompter Pipeline Alors forcément, « commencer la saison avec un titre de Pipemaster » et endosser le « yellow jersey » de la numéro 1 au classement, « ça serait un rêve ». Et même si elle n’a jamais concouru en compétition sur le spot de Pipeline, la Polynésienne a quelques raisons d’espérer. La North Shore, elle y avait passé un mois, en décembre 2024, avec Kauli Vaast et Jérémy Florès et elle s’y est remise à l’eau ces derniers jours pour parfaire sa préparation. L’occasion de « comprendre » au mieux le spot de Pipe – probablement le plus réputé au monde -, d’analyser le peak et le placement des autres surfeurs, de trouver le moyens de « gérer au mieux les priorités » sur ce plan d’eau. L’occasion aussi de dompter la gauche du spot – surnommée « Backdoor » – la meilleure option quand la houle de Nord se lève, et qui n’est aujourd’hui « pas vraiment affrontée backside chez les femmes ». Vahine, elle, est prête à s’y risquer. Bien entourée à Hawaii, où elle s’est déplacée avec ses coachs Jérémy Florès et Thomas Maalem, ainsi qu’avec son copain et sa mère, elle compte surtout s’appuyer sur son expérience du PK0 pour s’imposer. « Pipeline, c’est une beauté fatale, une des plus belles vagues au monde, et je suis hyper chanceuse de la surfer avec deux ou trois personnes à l’eau, se réjouit-elle, rappelant, toujours au micro de la Fédé, que l’aura du spot le rend très encombré hors compétition. C’est une vague magnifique, mais en même temps dangereuse, intimidante, donc il faut être précis, rapide, et c’est ce que je peux apporter de mon expérience de Teahupo’o, la patience qu’il faut avoir pour progresser et attraper de plus en plus de belles vagues. L’intensité, aussi ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/VAHINE-2-pipeline-beaute-fatale.wav Il faudra donc mettre en pratique dès le premier heat, qui, s’il n’est pas encore daté – la waiting periode démarre lundi mais la compétition n’a pas encore été déclarée « on » – s’annonce relevé. La Polynésienne devra composer, dans la série 5, avec l’Australienne Molly Picklum, finaliste à la Pipe Pro l’an passé, et l’Hawaïenne Bettylou Sakura Johnson, sortie par cette dernière en demi-finale. Qu’importe le challenge, pour Vahine Fierro, les objectifs ne changent pas pour la saison. D’abord se maintenir dans le haut du classement pour passer le cut de mi-saison, prévu après les sept premières étapes, à la fin mai. Cela permettra d’arriver à Teahupo’o, en août, en tant que prétendante au titre et pas en tant qu’invitée, comme lors des dernières édition, et au passage de laisser l’opportunité à une autre Tahitienne de gagner une wild card pour la Tahiti Pro. Mais la surfeuse de 25 ans voit déjà plus loin : il s’agit de gagner des titres, de participer aux Finales WSL qui auront lieu cette année sur le spot de Cloubreaks, à Fidji. Et pourquoi pas de les remporter. Pas de limite, donc, dans les ambitions de Vahine, dont l’arrivée en CT est très observée par les médias spécialisés. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)