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Avis de tempête à l’OPT

L’intersyndicale de l’OPT menace la direction de l’OPT de déclencher une grève. La ministre Vannina Crolas réclame 300 millions d’économie, y compris sur les avantages des salariés, avant de répondre à la demande de l’OPT d’une subvention de 1,7 milliards. Les syndicats répliquent en demandant à l’Office de d’abord récupérer les impayés au lieu de les passer en non-valeur. Ils demandent de nouvelles propositions à la direction, dans les trois semaine à venir, faute de quoi une grève pourrait être déclenchée.

Alors que Vannia Crolas, ministre en charge des télécommunications et présidente du conseil d’administration de l’OPT, disait sur notre antenne mercredi en fin de matinée que des négociations étaient engagées sur le « gel des indemnités ou des avantages des salariés dans l’attente du rétablissement des équilibres financiers de l’OPT », la réunion qui a suivi, en début d’après-midi, a abouti à des portes claquées et une menace de grève des syndicats.

Selon Cyril Le Gayic de la CSIP, « il était question de nous proposer un protocole d’accord sur la réduction de la masse salariale, le gel de certains avantages acquis, à hauteur de 300 millions. » Pour rappel, en début d’année, alors que la ministre dénonçait des avantages à hauteur de 2 milliards de Fcfp – pile poil le déficit de 2022 -, la signature de la convention collective avait conduit à une réduction de la masse salariale de 13,5 millions. Insuffisant pour la ministre de tutelle : Cyril Le Gayic explique que le Pays conditionne le versement d’une subvention de 1,7 milliard destinée à financer les services non concurrentiels comme Fare Rata et Marara Paiement, à cet effort financier plus important des salariés.

Cyril Le Gayic dénonce donc un « chantage », et demande d’abord que les accords signés soient appliqués. Et considère que « avant d’aller chercher dans la poche des salariés », l’OPT devrait recouvrer les dettes de ses gros débiteurs, « à savoir les établissements administratifs, le Pays, l’État, les communes » : il conteste les admissions en non-valeur, et selon lui, le budget prévisionnel 2023 fait encore état d’une dette de 300 millions, donc « on a dit, c’est tout trouvé, allez demander aux établissements et tout ça d’honorer leurs factures. »

Cyril Le Gayic dénonce aussi les dépenses occasionnées par le nouveau système de gestion commerciale de l’OPT, originellement chiffrées à 2,5 milliards, « et aujourd’hui on frôle les 7 milliards. Qu’est-ce qu’on attend pour poursuivre pour non-respect du contrat ? » en référence à Ericsson France. Les syndicats estiment que l’effectif de l’OPT est suffisant pour ne pas avoir recours à tant de prestataires externes, avec à la clé « facilement des économies entre 150 et 200 millions ».

Aucun préavis de grève n’a encore été déposé. L’intersyndicale (CSTP-FO, CSIP, O Tahiti, O oe to oe rima et A ti’a i mua) se dit prête à étudier de nouvelles propositions de la direction dans les trois prochaines semaines, avant de passer au cran supérieur.

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