ACTUS LOCALESJUSTICE Bagarres à Bora bora : des peines de prison pour une « folie collective » Vaitiare Pereyre 2023-04-07 07 Avr 2023 Vaitiare Pereyre Trois des nombreux jeunes mêlés à la bagarre générale qui a eu lieu samedi à Bora bora ont été jugés ce jeudi en comparution immédiate. Des « caïds » poursuivis pour avoir passé à tabac un rameur qu’ils ne connaissaient pas et qui ne leur avait rien fait. Ils ont écopé de peines allant de 6 mois de prison avec sursis à 16 mois ferme. Nouveau procès d’une jeunesse désœuvrée. Les « caïds » de Bora bora entendu ce jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Papeete n’ont plus la même dégaine que celle qu’ils avaient samedi soir au terme du bal de remise des prix de la Talifit Race (une course de va’a). Ces primo-délinquants âgés d’à peine 21 ans doivent assumer les coups de poings et de pieds qu’ils ont donnés à Hiro Marakai. Des attaques d’une « extrême violence », que les trois prévenus assument maladroitement. » J’ai donné un coup-de-poing et j’ai mis toute la puissance que j’avais », lâche celui qui l’a attaqué en premier. Un choc qui a mis la victime à terre, mais qui n’a pas empêché les deux autres de continuer à violenter le rameur. Interrogés sur les raisons de ces excès de violences, les mis en cause ont du mal à s’expliquer. Ils lâchent toutefois que cette altercation est intervenue après un premier affrontement entre deux autres personnes. Ils parlent d’alcool – de rhum, de « Jack » et de punch – qu’ils se sont procurés lors du bal, mais aussi de l’effet de groupe qui les a mis en confiance. 30 jours d’ITT Une confiance aveugle, mais surtout de l’inconscience qui a conduit une victime à Taaone, mais qui a aussi fait d’autres blessés sur l’île. Me Tefan, l’avocat de la victime, a expliqué que son client souffre d’un traumatisme crânien, qu’il aurait pu y laisser sa vie et qu’en quelques jours son ITT est passé de 21 à 30 jours. « Il n’aime pas la bagarre. Il était au mauvais endroit, au mauvais moment », regrette son conseil. De son côté, l’avocate des prévenus a plaidé « la folie collective » en expliquant que l’alcool leur avait fait perdre leur discernement. Le tribunal s’est finalement exprimé en condamnant celui qui a frappé la victime d’un coup de pied à la tête à 24 mois de prison, dont 16 ferme, avec maintien en détention. Le deuxième a été condamné à 18 mois de prison dont 6 avec sursis et le troisième s’en sort avec 6 mois de prison avec sursis. Les trois jeunes majeurs ont également interdiction d’entrer en contact avec leur victime qu’ils devront d’ailleurs indemniser. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)