Radio1 Tahiti

Bagarres à répétition au collège de Paea

Deux nouvelles bagarres ont éclaté hier aux abords et à l’intérieur de l’établissement. Une situation fréquente, selon l’association des parents d’élèves qui a proposé, ce mercredi – pour venir à bout de ce phénome – son aide au principal. Elle parle notamment d’actions de prévention dans les classes, mais aussi de la mise en place d’une « brigade des parents » qui interviendrait ponctuellement pour venir en aide aux quatre surveillants, « trop peu nombreux » pour les 654 collégiens. 

Stop. C’est le message que souhaite faire passer l’association des parents d’élèves du collège de Paea après les deux bagarres qui ont éclaté aux abords et dans l’enceinte de l’établissement ce mercredi. Une « situation regrettable » mais très fréquente selon le personnel, qui note depuis plusieurs années déjà une recrudescence des violences. Pour endiguer ce phénomène exacerbé par le contexte social dans lequel vivent les collégiens, l’établissement travaille depuis le début l’année, conjointement avec la commune et sa brigade de police. Un partenariat « nécessaire » mais qui ne semble pas si efficace, comme en témoigne le nombre d’exclus sur les neuf semaines de cours deouis la rentrée : 33 exclusions, dont 20 pour violences verbales ou physiques. Pour parler juste des faits récents, le personnel non-enseignant parle d’une « grosse bagarre » il y a deux semaines, mais aussi de huit affrontements vendredi dernier. Et la fréquence de ces rixes ne baisse pas puisque depuis le début de la semaine, l’établissement est en proie à au moins une bagarre par jour. On est loin du respect prôné par le ministre de l’Éducation.

Deux femmes « violemment bousculées »

Ce matin, une surveillante et l’intendante du collège ont été « violemment bousculées » en tentant de mettre un terme aux altercations. Pour l’APE, ces comportements « n’ont pas leur place au sein d’un établissement ». Dans un post Facebook, l’association demande ainsi aux parents, dans un premier temps, de faire de la prévention en « parlant à votre enfant ». Les membres de l’APE ne veulent pas rester les bras croisés et souhaitent que les collégiens puissent retrouver « un climat apaisant ». Réactifs, ce mercredi, ils ont donc proposé au principal du collège, Marc Dumez, de passer dans les classes pour faire de la prévention directement auprès des élèves.

Une APE réactive

Ils ont aussi émis l’idée de la mise en place d’une brigade des parents « pour faire en sorte que les enfants ne se battent plus ». Il s’agirait pour les membres de l’association disponibles, d’être présents à la récréation ou à l’heure du déjeuner pour dissuader les élèves. « On ne sait pas ce que cela va donner, ce n’est qu’une proposition… il faut tester pour savoir si ça marche », confie Moea Teheipuarii, trésorière de l’APE.

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Le principal de l’établissement ne serait pas contre ce coup de main et aurait d’ailleurs déjà envoyé un mail à la DGEE pour savoir ce qu’il est possible d’envisager ou pas, dit l’association. À ce jour l’établissement compte 4 surveillants à temps plein pour 654 collégiens, soit un surveillant pour environ 120 élèves. Le recrutement d’une cinquième personne serait à l’étude, mais les parents d’élèves espèrent plutôt voir leur nombre doubler. Au sein de l’établissement, on parle surtout d’un travail de fond qui devrait être mené par les parents « trop démissionnaires ».