ACTUS LOCALESFAITS DIVERS Baleine tuée entre Papeete et Faa’a : Mata Tohora et Sea Shepherd portent plainte Charlie Réné 2024-10-11 11 Oct 2024 Charlie Réné ©Olivier Betremieux / Mata Tohora Les deux associations de protection des cétacés « étudiaient la possibilité » d’une plainte depuis le décès d’une baleine juvénile au large de Faa’a, probablement après avoir été mutilée par un « gros bateau ». C’est chose faite, a confirmé Mata Tohora, soutenue financièrement par l’homme d’affaires Quito Braun Ortega dans cette procédure. L’enquête annoncée par les autorités auprès de différents armateurs de la place n’a pas pour l’instant pas donné de nouvelles. Lire aussi : Une baleine meurt à Faa’a après avoir été blessée par « un gros bateau » Pas question d’attendre les bras croisés. Alors que les autorités n’ont pas donné de nouvelles de l’enquête lancée pour déterminer les causes de la mort d’une baleine au large de Faa’a mardi, Mata Tohora et l’antenne polynésienne de Sea Shepherd ont annoncé le dépôt d’une plainte commune. L’idée avait été évoquée dès la découverte, mardi, de ce juvénile, errant le long du récifs avec une bonne partie de la mâchoire supérieure arrachée et d’autres plaies visibles sur le corps. Des blessures mortelles : la baleine à bosse avait fini par se noyer et sa dépouille, déjà entourée de plusieurs grands requins, avait été tractée au large par les autorités pour des raisons de sécurité. Sur place, un vétérinaire membre du Réseau des Gardiens de l’Océan (RGO) et de Mata Tohora, avait rapidement pu constater que les blessures graves de l’animal s’apparentaient à celles causées par des hélices de bateaux. « Un gros bateau, qui allait vite », avait commenté des spécialistes, regardant notamment du côté des navettes Tahiti – Moorea, fréquemment accusée de ne pas suffisamment ralentir à l’entrée des passes de Papeete et Moorea, où les baleines viennent trouver refuge et se reposer en saison. « À ce jour, aucun signalement d’une collision, note une responsable de Mata Tohora, parlant d’un « cauchemar qui se répète ». Combien de collisions non signalées passées inaperçues ? Nous devons savoir ce qu’il s’est passé et faire savoir que cela ne doit pas se reproduire. » Si les deux associations ont pu porter plainte, c’est aussi grâce au « soutien financier » de ses partenaires, et, en l’occurrence, celui de Quito Braun Ortega, qui s’était porté volontaire pour prendre en charge la procédure. « Je crois qu’il faudrait porter plainte immédiatement et ne pas perdre du temps à attendre une éventuelle “action” des autorités concernées », écrivait-il sur les réseaux sociaux dès le 8 octobre. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)