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Baleine tuée : les restes de sa carcasse posent « un problème sanitaire »


Une semaine après le remorquage de la dépouille de la jeune baleine – qui a succombé après avoir été heurtée par « un gros bateau » – un morceau de sa carcasse a été repéré, flottant dans le lagon de Moorea ce week-end. La municipalité, au courant de la situation, explique qu’une brigade de la police municipale a été envoyée ce lundi sur place pour un premier constat et que des mesures seront prises en conséquence. L’association Mata Tohora met toutefois en garde contre les risques pour la santé de ceux qui s’en approcheraient et prévient les baigneurs et pêcheurs de la présence de squales à proximité.

Inquiétudes autour « des restes de baleine ». La semaine dernière, une baleine avait été gravement blessée à la mâchoire dans une collision avec un navire. Des requins avaient alors été observés rôdant autour de l’animal, qui était surveillé de près par les autorités. Finalement, le cétacé s’est noyé et sa dépouille avait été remorquée au large de Tahiti. L’objectif des services du Haut-commissariat : éviter un échouage et une éventuelle contamination. Or, les risques sont toujours présents, selon Mata Tohora, qui a été informée de la présence d’un amas d’organes flottant dans le lagon de Moorea. Agnès Benet, docteur en océanologie et présidente de l’association, met en garde : « Il ne faut surtout pas s’en approcher. Sur le plan sanitaire, il s’agit de matière biologique en décomposition très avancée. C’est un nid bactériologique avec des risques sanitaires importants, aussi bien pour la peau que si l’on avale de l’eau ou qu’on se trouve dans les environs. Au bout d’un certain temps, toute cette matière va se désagréger, mais samedi, on a été informé qu’il y avait des requins autour. Donc évidemment, il y a aussi des dangers pour les baigneurs. »

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À la Diren, on explique qu’un rapport a été transmis à la commune de Moorea, compétente en matière de sécurité. « On est allé voir, on a constaté qu’il s’agissait des intestins », explique Fanny Martre, technicienne à la cellule biodiversité. Des préconisations ont donc été faites, notamment celle de les « retirer » pour les « enterrer ». Contactée, la municipalité explique que des agents de police ont été envoyés sur place ce lundi, après plusieurs plaintes d’administrés, concernant entre autres « les fortes odeurs » dégagées par ces restes. Elle assure qu’elle prendra les mesures nécessaires au plus tôt.