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Basket-ball : zoom sur Moïna Le Beherec, matelote de la Marine nationale

Âgée de 25 ans, Moïna est élève au sein à l’École de maistrance qui forme les officiers-mariniers de la Marine nationale française. Sollicitée par Georgy Adams, entraîneur de l’équipe de basket de Tahiti, elle a contribué aux victoires de l’équipe féminine tahitienne de basket-ball lors des derniers Jeux du Pacifique. Après cette expérience gratifiante, la future chef de quart au CV déjà bien rempli envisage déjà de réitérer l’aventure pour « Tahiti 2027 » .

Elle fait la fierté des forces armées. Âgées de 25 ans, Moïna Le Beherec, second maître au sein de la Marine nationale, et élève à l’École de maistrance, a participé aux victoires de l’équipe féminine locale lors des derniers Jeux du Pacifique organisés aux îles Salomon. Née d’une mère marquisienne, elle fait partie de ces jeunes Polynésiens qui évoluent et excellent dans le milieu sportif, au-delà des frontières locales. Ce jeudi, le colonel Mickael Lentz, chef d’état-major interarmées, a tenu à mettre en avant cette recrue au CV déjà bien fourni et à l’avenir prometteur.

Le sport pour défendre les valeurs de l’armée

Sollicité par Georgy Adams, entraîneur de l’équipe de basket de Tahiti – qui a insisté pour l’intégrer, dans le but de ramener l’or à Tahiti – le colonel explique que faire venir Moïna au fenua pour se préparer n’a pas été simple. Finalement, après plusieurs tractations téléphoniques, la jeune femme a été missionnée pour 4 mois au sein du bureau des sports des Forces armées de Polynésie française. « Le sport, c’est le meilleur moyen de défendre les valeurs que nous prônons dans les armées », explique le colonel Lentz. Dépassement de soi, goût de l’effort et ténacité font, selon lui, partie des compétences que doivent développer les militaires pour remporter les conflits. Des qualités que la jeune matelote a brillamment mis en avant lors de ces jeux.

Un parcours riche

Originaire de la région rochelaise, Moïna est passionnée de basket-ball depuis ses années collège. Après avoir obtenu son brevet, elle rejoint le Creps de Poitiers avant d’intégrer le centre de formation de Tarbes où elle évolue au sein de l’effectif professionnel. Elle devient alors l’une des plus jeunes joueuses de Ligue 2. Diplômée d’un bac ES, elle remporte ensuite les championnats du monde universitaires de basket-ball 3×3, en 2016. Attirée par les grands bateaux, elle s’engage en 2018 dans la Marine nationale. Elle continue quand même le basket et participe même aux Jeux mondiaux militaires en tant qu’ailière de l’équipe de France.

« Un honneur de pouvoir participer aux Jeux »

Fière d’avoir été sollicitée pour intégrer cette année l’équipe tahitienne qu’elle ne connaissait pas, la jeune femme indique ne pas avoir hésité une seconde à répondre présent. Et si elle avoue n’avoir jamais vécu au fenua, elle dit y être très attachée et revenir régulièrement visiter sa grande famille marquisienne. « Pour moi, ça a été vraiment un honneur de pouvoir participer aux Jeux, confie Moïna. Sachant que j’ai toute ma famille ici, ça m’a permis aussi de mieux connaître mes origines, de me rapprocher des personnes avec qui je n’ai pas pu grandir du fait d’être en métropole. »

Cette expérience est gravée dans la mémoire Moïna qui envisage déjà de faire partie de l’aventure « Tahiti 2027 ». En attendant, la jeune femme va rejoindre les bancs de l’École de maistrance pour finir sa formation qui devrait la mener au métier de chef de quart.

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