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Beach soccer : les Tiki Toa « très attendus » par les équipes de la zone Océanie

La sélection tahitienne de beach soccer s’envole ce mardi pour les Salomon. Les protégés de Teva Zaveroni vont tenter de décrocher leur ticket pour la prochaine Coupe du monde, prévue aux Seychelles en mai 2025. Douze joueurs ont été sélectionnés pour relever ce défi « différent » des précédents, selon Raimana Li Fung Kuee, puisqu’en dix-sept ans, la sélection tahitienne n’avait jamais disputé de qualification ailleurs qu’à la maison.

Les Tiki Toa s’envolent ce mardi pour les Îles Salomon. Visiblement « très attendus », ils vont tenter de survoler les phases de qualification de la Coupe du monde de beach soccer, qui auront lieu à Honiara dans dix jours. Là-bas, ils devront faire face aux équipes de Papouasie, de Fidji et des Salomon. Un « challenge différent » de ce qu’ils ont dû relever ces dernières années. D’abord parce qu’ils n’ont pas eu, jusque-là, à défendre les couleurs du pays ailleurs qu’à domicile. En tout cas, pas en phase éliminatoire puisque l’équipe avait été auparavant soit qualifiée d’office, soit en lice au fenua même. « Ça fait à peu près 17 ans qu’on n’avait plus quitté le territoire pour participer aux qualifications de la zone Océanie, explique Raimana, Li Fung Kuee, le capitaine des Tiki Toa. Autant te dire que ça va être difficile, car on ne sera pas accueillis avec des fleurs. On est l’équipe à abattre sur place et on s’attend à ne pas avoir de soutien là-bas. »

Le défi sera aussi différent parce que certains joueurs emblématiques des Tiki Toa seront absents pour la première fois. « C’est quasiment un bloc entier qui ne part pas cette fois », dit le capitaine. C’est le cas du gant d’or, Jonathan Torohia, ou encore du Ballon d’Or 2017, Heimanu Taiarui, qui ont dû décliner pour des raisons professionnelles. Heiarii Tavanae, blessé, ne fera pas non plus partie de l’équipe, tout comme Tearii Labaste, qui ne peut s’aligner pour des raisons personnelles. En revanche, deux anciens font leur retour : Matatia Paama, qui a déjà participé à la Coupe du Monde en 2021, et Franck Revel. À noter aussi que deux nouveaux joueurs viennent ajouter leur nom à la prestigieuse liste des Tiki Toa : Flavien Otcenasek et Heimaru Terorotua, qui avait d’ailleurs eu la chance de participer à la préparation de la dernière Coupe du monde au Brésil, mais ne l’a pas jouée. « L’équipe, petit à petit, va vieillir. C’est l’occasion de commencer à former la relève, les jeunes qui voudront bien reprendre le flambeau et travailler dur pour maintenir le niveau à l’international. C’est-à-dire à chaque édition se qualifier pour une Coupe du Monde et obtenir de bons résultats. Ce n’est pas facile, c’est beaucoup de sacrifices, en espérant que cette nouvelle génération aura plus de chance que nous, dans le sens où nous, on ne peut pas faire de tournois régulièrement chaque année », explique encore Raimana.

 

D’après lui, le niveau à l’étranger « augmente d’un cran chaque année » alors que les Tiki Toa enchainent des contre-performances depuis la Coupe du monde 2017, année où ils avaient réussi à se hisser en finale. En cause, selon lui, l’éternel statut d’amateur des sélectionnés qui, après la Coupe du monde, reprennent leur vie normale et retrouvent le chemin du travail. « Certains jouent au football à côté, mais ce n’est pas du beach soccer, donc on ne continue pas à progresser en même temps que le niveau international », regrette encore le capitaine. « Chaque année, on prend du retard et ça s’est vu lors de nos deux dernières Coupes du Monde, où on a fini en quarts de finale. »

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