INTERNATIONALMONDE Berlin célèbre les 25 ans de la chute de son mur Laurent Bitouzet 2014-11-07 07 Nov 2014 Laurent Bitouzet © REUTERS © REUTERS EN IMAGES – Hommages, concerts, frontière lumineuse et expositions : découvrez en images les célébrations des 25 ans de la chute du mur de Berlin. L’info. Sous la pression populaire, il avait fini par céder le 9 novembre 1989. Vingt-cinq ans plus tard, Berlin célèbre l’anniversaire de la chute du mur. Un grand week-end de festivités est donc prévu dans la capitale allemande, dont le coup d’envoi est donné vendredi. Au menu : des concerts, hommages ou expositions rythmeront ces festivités, qui culmineront dimanche avec la tenue d’une grande « fête populaire ». Quelque deux millions de visiteurs, selon la presse allemande, étaient attendus dans la capitale réunifiée. >> LIRE AUSSI – Chute du mur de Berlin : les archives reconstituées de la Stasi La Porte de Brandebourg centralisera les festivités. Au cœur des célébrations baptisées « Le courage de la liberté », la Porte de Brandebourg, située au centre de la capitale. Symbole de la partition puis de l’unité de la ville et de l’Allemagne, l’édifice surmonté du célèbre quadrige se trouvait à l’Est, longé par le Mur, dans un no man’s land. L’orchestre de la Staatskapelle, sous la direction de l’Israélo-Argentin Daniel Barenboim, y donnait à la mi-journée le coup d’envoi de cette fête géante. Des artistes pop, rock ou rap, devraient ensuite prendre le relais dans l’après-midi, avant un hommage aux « victimes du Mur », mortes en tentant de franchir l’édifice. Leur nombre est incertain : dans toute l’ex-RDA, au moins 389 personnes ont péri en essayant de fuir, selon un chiffre officiel que les associations de victimes jugent sous-évalué. © REUTERS La chancelière Angela Merkel, qui a grandi en RDA et habitait Berlin-Est en 1989, a confié son « sentiment indescriptible », ce soir-là. « J’ai dû attendre 35 ans pour (le) ressentir (…) Je ne l’oublierai jamais », a dit Angela Merkel, qui doit inaugurer dimanche matin la nouvelle exposition permanente du Mémorial du Mur. Dans la matinée, les députés du Bundestag s’étaient succédés à la tribune pour évoquer leurs souvenirs personnels qui prenaient une dimension historique. De nombreuses expositions animeront la ville. Parmi ces manifestations, le parc Legoland Discovery a logiquement choisi de raconter la chute du mur en Lego. L’histoire de la chute du mur, racontée en Lego. © REUTERS Une « frontière lumineuse » de 8.000 ballons. Dès vendredi soir, une chaîne de 8.000 ballons lumineux dessinera, sur une quinzaine de kilomètres, le tracé de l’ancien Mur, afin de ressusciter sa présence. Les ballons de la « Frontière lumineuse » (« Lichtgrenze ») porteront les messages de 8.000 « parrains », récoltés via internet sur un site dédié. Symbole d’une frontière qui s’efface, ils seront finalement lâchés dimanche soir dans le ciel berlinois, au son du dernier mouvement de la 9e symphonie de Ludwig van Beethoven – l’Ode à la joie -, devenu l’hymne de l’Union européenne. Une frontière lumineuse sera formée avec 8.000 ballons. © REUTERS De nombreux concerts. Dans la soirée, d’autres artistes se produiront, dont le vétéran du rock allemand, Udo Lindenberg, auteur en 1983 de « Sonderzug nach Pankow » (« Train spécial pour Pankow », du nom d’un quartier de Berlin-Est), dans lequel il raille le dernier des dirigeants absolutistes est-allemands, Erich Honecker, pour ne pas l’avoir autorisé à jouer en RDA. Le Britannique Peter Gabriel, ex-chanteur et fondateur du groupe Genesis, interprétera quant à lui « Heroes », le tube enregistré en 1977 non loin du Mur par David Bowie, qui vivait alors à Berlin-Ouest. Une partie de Berlin est temporairement (jusqu’à dimanche) divisée par cette frontière lumineuse. © REUTERS Également conviés, d’anciens dissidents au régime communiste de l’ex-RDA évoqueront leurs souvenirs de la nuit du 9 novembre 1989. En parallèle de ces festivités, Mikhaïl Gorbatchev, 83 ans, Prix Nobel de la paix, est en visite à Berlin. « Nous devons méditer les leçons du passé », a-t-il déclaré au cours d’une visite à Checkpoint Charlie, l’un des points de contrôle emblématiques de la partition de la ville, entre secteurs américain et soviétique. Portrait de Gorbatchev devant l hotel Adlon pic.twitter.com/zTxC5c3xmA — Pascal Boniface (@PascalBoniface) 7 Novembre 2014 >> LIRE AUSSI – 24 ans après, les jeunes Allemands ont tourné la page Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)