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Bernard Lavilliers veut découvrir le fenua sous toutes ses « facettes »

Bernard Lavilliers est arrivé au fenua jeudi soir avec dans ses bagages cinquante ans de succès et des musiciens expérimentés, qui l’ont suivi de l’Olympia à To’ata. Avant son tout premier concert à Tahiti, le 10 novembre, il compte bien aller la rencontre des Polynésiens et de leur pays… et pourquoi pas s’en inspirer. Rencontre.

Voilà « au moins vingt ans » que l’escale était en projet et que le fenua l’attendait. Après un long périple, Bernard Lavilliers a posé ses bagages en Polynésie pour une dizaine de jours. Un séjour « court », dit-il, mais qui peut s’apparenter à une petite pause dans l’agenda bien rempli du chanteur-voyageur, qui enchaîne les Zenith, Palais des congrès et Olympia depuis plusieurs mois. Des voyages, l’auteur-interprète d’On the road again, de Melody Tempo Harmony, ou des Idées noires en a fait, mais jamais aussi loin. Encouragé par Sonia Aline Productions, en contact avec lui depuis de longues années, il a tenu à faire de la place dans son calendrier pour prendre le temps de découvrir les « différentes facettes » du fenua, qu’il ne connaissait jusqu’alors qu’au travers de récits.

Se mélanger et s’inspirer

Mais pas question de faire « toutes les bornes du tourisme ». Pour cet aventurier curieux et très accessible, le contact humain est primordial. « J’ai envie de parler avec des artistes ou des gens qui sont pas d’accord, pour aller voir ce qui se passe un peu plus loin, explique-t-il. Je n’ai pas beaucoup de temps, et on peut pas tout comprendre, mais je vais essayer de rentrer un peu à l’intérieur de voir d’autres facettes de ces îles… Sans doute qu’il y a deux façons de les voir, voire même plusieurs ».

Grand improvisateur, Lavilliers n’a pas de programme préétabli pour ce séjour, mais compte s’abandonner totalement, « se faire oublier », « se mélanger », une des recettes du succès de ses chansons. Mais pour s’inspirer réellement de la Polynésie, comme il l’a fait par le passé avec le Brésil, la Jamaïque ou les Etats-Unis, qui résonnent encore dans es albums, il faudra « revenir ». « Sinon les gens vont me raconter ma vie ou leur vie à travers une caméra… il faut être discret, mais ça doit être plus compliqué dans les îles parce que tout le monde se connaît ».

Un orchestre qui le suit de l’Olympia à To’ata

Seule certitude du séjour : Bernard Lavilliers sera bel et bien sur les planches de To’ata, le 10 novembre prochain, armé de ses plus grands succès et de son dernier album, Sous un soleil énorme. Pas question d’offrir à Tahiti un show au rabais : l’artiste s’est déplacé avec une équipe d’une vingtaine de personnes. À commencer, bien sûr, par son « conservatoire personnel », des musiciens expérimentés et souvent multi-instrumentalistes qu’il auditionne lui-même avant chaque tournée… et qui l’ont notamment accompagné sur la scène de l’Olympia. S’ajoutent les techniciens qui vont gérer le son et la lumière : le chanteur est aussi connu pour ses textes engagés que pour ses rythmes chaloupés et l’ambiance de ses spectacles, qui invitent fréquemment à danser. À 76 ans, dont une cinquantaine consacrés à la musique, Bernard Lavilliers n’a rien perdu de son énergie, mais surtout de son plaisir de retrouver la scène. « Quand vous avez plus envie, il faut pas y aller, le public le sent, explique-t-il. Moi je suis content d’être sur scène, j’y suis beaucoup plus expansif que dans la vie… En dehors d’être mon boulot, c’est mon plaisir ».

Des billets sont encore disponibles pour la soirée du 10 novembre sur ticketpacific.pf, dans les 4 magasins Carrefour de Tahiti, et à l’accueil de Radio1 et Tiare FM à Fare Ute.

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