Bernard Pons, ancien ministre des Départements et Territoires d’Outre-mer (DOM-TOM), est décédé ce mercredi à l’âge de 95 ans.
Ancienne figure de la droite, successivement membre de l’Union des démocrates pour la République puis du Rassemblement pour la République, est décédé ce mercredi sur la commune d’Aigues-Mortes, dans le Gard, où il vivait depuis de nombreuses années. « La disparition de Bernard Pons marque la fin d’une époque. Celle des grands moments de compagnonnage, de la politique épique, du gaullisme triomphant. J’aimais beaucoup cet homme qui a tant donné à sa famille politique« , a tweeté Nicolas Sarkozy.
Fidèle de Jacques Chirac, Bernard Pons est né à Béziers en 1926. Médecin généraliste, il a été six fois député de 1981 à 2002, secrétaire d’état et ministre sous les différents présidents de droite : Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing ou encore Jacques Chirac. Il était parmi les fondateurs du RPR (Rassemblement pour la République) et avait été élu député de Paris à plusieurs reprises.
Sous nos latitudes, Bernard Pons était surtout connu comme ministre des Départements et Territoires d’Outre-mer, de 1986 à 1988, sous la cohabitation Mitterrand – Chirac. En 1986, il fait voter la loi Pons visant à développer les investissements en Outre-mer. Il est aussi chargé par Charles Pasqua de la redéfinition des circonscriptions électorales des Outre-mer. En 1988, il est envoyé à Nouméa par Jacques Chirac, pendant la prise d’otage de la grotte d’Ouvéa, durant l’entre-deux tours de la Présidentielle 1988. Un page sombre de l’histoire entre la France et la Nouvelle-Calédonie qui a terni son bilan puisqu’il endossa la responsabilité du “massacre » qui fit 21 morts : 19 kanak et 2 militaires.
Il est toutefois rappelé au gouvernement par Jacques Chirac en 1995, en tant que ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Équipement et des Transports, puis de l’Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme. Bernard Pons avait quitté la vie politique en 2002 et rompu avec Jacques Chirac sur la fin de cette carrière. « Je l’ai cru longtemps ouvert, attentif, généreux, fidèle en amitié. Je constate aujourd’hui qu’il en est autrement« , affirmait-il en 2005 au Parisien.
Ce père de quatre filles, qui a longtemps partagé sa vie entre l’Hexagone et la Martinique, s’était s’installé définitivement à Aigues-Mortes auprès de sa fille dans les années 2010.
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