ACTUS LOCALESLÉGISLATIVESSOCIÉTÉ

Législatives : Bernard Teriitahi veut « assainir le système »

Bernard Teriitahi candidat aux législatives. ©MB/Radio1

Il a fait sa première expérience du monde politique en 2020 lors des élections municipales : Bernard Teriitahi se présente cette année aux élections législatives dans la troisième circonscription. Il propose en priorité une réforme des institutions : élection du président du Pays au suffrage universel direct, limitation des mandats, réduction du nombre d’élus…

Il a fait sa première apparition en politique aux élections municipales de 2020 à Faa’a. Cette année Bernard Teriitahi se présente à la députation dans la troisième circonscription (Faa’a, Punaauia, îles Sous-le-Vent) « pour faire sa part au lieu de critiquer », explique-t-il. Résident de Faa’a, c’est là qu’il a souhaité exposer ses ambitions lors d’une conférence de presse. Avant toute chose, il souhaite apporter plusieurs changements au système politique local. C’est la condition, selon lui, pour que toute autre mesure prise soit efficace à long terme.

L’élection du président du Pays au suffrage universel direct

D’une part il veut mettre en place l’élection du président de la Polynésie française. L’objectif de ce changement, « c’est qu’à la prochaine motion de défiance, comme les nombreuses qui ont couté plusieurs millions au Pays, il n’y ait plus de blocage des institutions et que le jeu démocratique ait tout son droit ».

Outre le président du Pays, c’est au niveau des élus, tant municipaux qu’à l’assemblée de la Polynésie française, qu’il propose des changements pour faire des économies au Pays, en limitant le nombre et la durée des mandats communaux et ceux de représentants. Il propose de passer de 57 à 37 représentants avec une meilleure représentativité des îles. C’est aussi le fait de cumuler plusieurs mandats qu’il critique : « À quel moment ils sont concentrés sur le travail pour lequel ils sont élus si ils siègent à la fois dans leur commune et à l’assemblée ? » 

Exemplarité

Il parle également d’exemplarité comme la plupart des candidats : « Ils ont mis en place cette TVA sociale mais à cause de qui on est dans cette situation ? Est-ce qu’à un moment donné, au lieu de venir taper dans la poche du citoyen qui n’a déjà plus rien, ils n’ont pas proposé une cure d’amaigrissement par exemple ? » Il estime que les élus doivent davantage être issus de la société civile et pas systématiquement des habitués du monde politique. Mais voilà, « on ne va pas couper la branche sur laquelle on est assis, donc c’est celui de l’extérieur qui va le faire. Ils sont tellement dans un certain confort qu’ils ne voient plus le reste » insiste-t-il.

Pour le membre du Te amuitahira’a, parti fondé aux municipales de 2020 avec Jean Temauri, à ne pas confondre avec le Amuitahira’a de Gaston Flosse, la Polynésie a besoin d’un partenaire tel que la France, qui dispose d’une force de frappe nucléaire et de moyens de développement économique, notamment concernant les ressources minières. En revanche, « nous décidons ce qu’on fait de nos ressources, maritimes et minières » ce qu’il estime ne pas être le cas.

Article précedent

Desserte des Marquises : Tahiti Air Charter n’aura pas son autorisation

Article suivant

Tendance Habitat 22/03/22

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Législatives : Bernard Teriitahi veut « assainir le système »