Le conseil des ministres a présenté mercredi un projet de loi du Pays pour promouvoir les produits locaux dans la restauration scolaire. Le texte, transmis au CESEC, définit des taux minimaux de fruits, légumes, produits vivriers, viandes et poissons, à respecter pour l’élaboration des menus dans les restaurants scolaires.
Avec la mise en place du schéma directeur de l’agriculture 2021-2030, le Pays a choisi d’assurer sa sécurité alimentaire au travers d’un réseau d’exploitations agricoles de type familial et de petites unités de collecte et d’agro-transformation réparties sur l’ensemble des archipels polynésiens. Cette politique favorisera une économie de proximité et un approvisionnement en circuits courts, garants de la fraîcheur des produits. Et ça commence par les 60 000 élèves du primaire et du secondaire qui déjeunent dans les restaurant scolaires, qu’il faut habituer à « manger locale ». « Ils seront les moteurs pour faire changer durablement les habitudes alimentaires polynésiennes », est-il indiqué dans le compte-rendu du conseil des ministres. Un projet de loi du Pays, élaboré par le vice-président, ministre de l’Agriculture, a été transmis au CESEC. Le texte vise à promouvoir les produits locaux dans la restauration scolaire, en définissant des taux minimaux de fruits, légumes, produits vivriers, viandes et poissons, à respecter pour l’élaboration des menus dans les restaurants scolaires.
Le Conseil des ministres a également octroyé une aide financière de 300 000 francs au profit de l’association coopérative scolaire fonds propres « École primaire Maharepa » pour financer la création d’un modèle d’économie et d’alimentation circulaire à l’échelle d’un quartier prioritaire, centré sur son école. L’association prévoit d’apporter une solution au gaspillage alimentaire en restauration scolaire, à la gestion durable des bio-déchets à l’échelle d’une communauté et à la promotion d’une alimentation saine et équilibrée, à partir de produits issus de la terre et cultivés naturellement. Ce projet de modèle polynésien d’économie et d’alimentation circulaire à l’échelle d’un quartier et de son école de santé a débuté en 2020.
Autre subvention accordée toujours sur le plan du bien-être : 476 000 francs ont été attribués à l’association « Te aroha o te natura », pour la mise en œuvre du projet intitulé « To’u ora ». Dix ateliers pratiques seront organisés sur l’année 2021 pour sensibiliser le public à l’importance de pratiquer une activité physique à travers la construction et l’entretien d’un « fa’a’pu », mais également à une cuisine sans sel ajouté en privilégiant la culture des aromates. L’idée est de proposer aux personnes souffrant de surpoids, aux femmes au foyer, aux demandeurs d’emploi en difficulté d’insertion professionnelle et aux personnes « isolées », la fabrication de bacs de culture à partir de matériaux recyclés pour lutter contre la sédentarité et promouvoir de meilleures habitudes de vie.
Avec communiqué