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Bientôt un congé paternité de 11 jours dans la fonction publique territoriale

Lors du dernier conseil des ministres de l’année il a été proposé la création d’un congé de paternité ainsi que de nouvelles règles en matière d’absences rémunérées des agents de la fonction publique de la Polynésie française.

Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant, créé en 2001 en France métropolitaine, a fait son apparition en Polynésie française dans la fonction publique communale en 2022. Ainsi le dernier conseil des ministres a proposé de l’étendre au sein de la fonction publique de la Polynésie française, pour une durée allant de 11 jours et 16 jours ouvrés en cas de naissances multiples. Cela afin de permettre au second parent de s’investir davantage dans la parentalité dès l’arrivée de l’enfant au foyer, d’assister au mieux la mère les premiers jours suivant l’accouchement, et de réduire les effets de l’arrivée de l’enfant sur la carrière professionnelle des femmes.

Une proposition qui fait débat

Une avancée qui ne fait pas l’unanimité au sein du patronat. Frédérick Dock, président du Medef Polynésie dans une interview donnée à Polynésie La 1ère déplorait « une mesure opposée à la volonté de réduire le train de vie du Pays (…) et qui va obliger à trouver potentiellement de nouvelles taxes pour augmenter le revenu du Pays. » Même son de cloche du côté de Christophe Plée représentant des petites et moyennes entreprises, qui lui craint « une extension au secteur privé et la recrudescence des embauches au noir. » À noter qu’en métropole le congé de paternité est de 28 jusqu’à 32 jours en cas de naissances multiples et cela pour tout salarié.

Une mesure pour favoriser le bien-être et la performance au travail

Autre proposition, mais cette fois en matière de congé annuel et dans une optique de bonne gestion des deniers publics et afin de favoriser le bien-être et la performance au travail, il est instauré l’obligation d’épuiser 10 jours ouvrés de congé par an, étant entendu que le reliquat pourra être reporté sur l’année suivante. Le refus d’accorder la prise de congés pour nécessité de service ne pourra être opposé qu’une seule fois par an par le responsable de l’entité. En outre, lorsque le statut le permet, le nombre de jours ouvrés de congés indemnisables est limité à 25 ouvrés.