C’est une annonce du très sérieux Air Journal, ce lundi 15 juillet. Air France a demandé et obtenu la possibilité de transiter par Vancouver pour relier Paris à Papeete. Mais la compagnie n’a fait aucune annonce d’ouverture de ligne pour l’instant, et cela ne veut pas dire que les passagers échappent à la procédure d’immigration à Los Angeles. Il s’agirait plutôt d’un nouveau partenariat en code-share avec des compagnies desservant le Canada.
L’Office des transports du Canada a délivré à Air France, le 10 juillet dernier, l’autorisation de lancer des vols entre sa base à Paris-CDG et Papeete-Faa’a via l’aéroport de Vancouver. L’OTC a délivré la licence le 10 juillet, une demande qui « respecte l’accord » signé en 1976 par la France et le Canada ; le service international régulier « doit être exploité suivant l’Accord et toutes ententes applicables conclues entre la Polynésie française et le Canada ». Il ne manquerait donc plus qu’un arrêté en conseil des ministres en Polynésie française pour approuver cette nouvelle route.
Air France n’a pas annoncé l’ouverture de cette nouvelle ligne pour l’instant. La longueur de ce vol ne serait supérieure au CDG-LAX-PPT que de 50 milles nautiques, indique Air Journal. Cette possibilité, réclamée depuis des années par de nombreux usagers de la ligne Paris-Papeete , serait une bonne nouvelle pour les passagers en transit. Car le Canada permet un transit sans passage par les services d’immigration et de douane, contrairement aux États-Unis où cette procédure oblige les compagnies aériennes à effectuer (et payer) des escales plus longues.
Une route Paris-Vancouver-Papeete, mais toujours via les USA…
Mais attention : une autre autorisation accordée le même jour concerne un service « entre la Polynésie française et le Canada, via des points aux États-Unis d’Amérique, en vendant des services de transport en son nom sur les vols effectués par Delta Air Lines, Inc. (sous différents noms et filiales) et WestJet. »
Les autorités canadiennes précisent : « L’Office a étudié la demande et les documents à l’appui et, dans l’attente que les autorités aéronautiques de la France et de la Polynésie française considéreront favorablement des demandes similaires de la part des transporteurs canadiens désignés, il estime indiqué de permettre à Air France d’exploiter un service international entre la Polynésie française et le Canada via des points intermédiaires aux États-Unis d’Amérique. En ce qui a trait à la durée de la validité de l’autorisation demandée, l’Office estime qu’une période d’un an est indiquée. Par conséquent, l’Office, conformément au paragraphe 78(2) de la LTC, modifie la licence d’Air France de façon à lui permettre d’exploiter un service international régulier entre la Polynésie française et le Canada via des points situés aux États-Unis d’Amérique, en partage de codes, pour une période d’un an à compter de la date de cette détermination. »
Le site Aviation Geeks Tahiti, précise également: « Il est vrai que depuis 2015 AF exploite un vol Paris CDG – Vancouver ce qui permettrait à AF de proposer des vols Tahiti – Paris via Vancouver à peine plus long que via LAX, avec un transit au Canada certainement moins pénible qu’aux USA. Mais ne rêvons pas ! (Pas trop vite en tout cas) Les routes entre Tahiti et l’Amérique du Nord / la France sont actuellement en surcapacité, et AF ne va pas risquer d’aggraver la situation en rajoutant des vols. Et ne va certainement pas remplacer des vols vers LAX par d’autres vers Vancouver, le marché américain et particulièrement californien est bien trop important !
Non, AF devrait nous annoncer d’ici peu une desserte du Canada via LAX avec des vols Delta ou Westjet en code share, permettant d’acheter un billet unique sous code AF entre ces 2 destinations. Tout comme cela a été fait ces derniers mois pour des dessertes Tahiti – Londres en partenariat avec Virgin Atlantic ou Tahiti – Mexico en partenariat avec Aeromexico. La stratégie d’Air France face à la concurrence à Tahiti est de multiplier les partenariats pour diversifier la clientèle touristique venant au fenua. L’éventuelle ouverture d’une nouvelle ligne directe vers le Canada devrait attendre. »