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Bill Ravel veut lancer une compagnie aérienne au fenua

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L’homme d’affaires et patron de Pétrocéan, Bill Ravel, va déposer cette semaine une demande d’autorisation de licence pour une compagnie aérienne domestique concurrente d’Air Tahiti en Polynésie française. La compagnie, déjà baptisée « Islands », prévoit d’affréter deux Embraer 175 pour desservir les cinq archipels à des prix « 15 à 20% » moins chers qu’Air Tahiti.

C’est une information Radio 1, l’homme d’affaires Bill Ravel va refaire parler de lui dans les prochains mois avec un projet assez inattendu. Le patron de Pétrocéan s’apprête à lancer un projet de compagnie aérienne domestique locale en Polynésie française. « Je dépose cette semaine une demande d’autorisation de licence d’exploitation auprès du Pays », confirme l’intéressé contacté par Radio 1. Le fondateur d’Air Calin et Air Vanuatu, dans les années 80, explique qu’un « tour de table » a été bouclé. Mais sans révéler pour l’heure l’identité des coactionnaires de la future compagnie.

Le nom de la compagnie aérienne a déjà été trouvé : « Islands ». La future société prévoit d’affréter deux appareils « Embraer 175 », plus rapides que les ATR, pour desservir les cinq archipels de la Polynésie française. Côté prix, Bill Ravel affirme qu’il ne veut pas « casser la baraque » mais annonce des tarifs « 15 à 20% » moins chers qu’Air Tahiti, notamment avec des stratégies de compagnie « low cost ». La compagnie espère pouvoir lancer son activité en juillet 2018, même si cette date dépendra évidemment des autorisations administratives nécessaires à son lancement.

Surnommé le « milliardaire du Pacifique », Gaspard, dit « Bill », Ravel a débuté très jeune dans les affaires, dès les années 1960, en Nouvelle-Calédonie, mais aussi au Vanuatu, à Wallis, aux Tonga, aux Fidji et dans plusieurs pays du Pacifique, à la fois dans les secteurs du transport aérien et maritime, et notamment dans le transport de pétrole en Polynésie française avec Pétrocéan. En 2010, il était à l’origine du projet King Tamaota aux Raromata’i. Mis en examen en 2012 dans l’affaire du financement du syndicaliste Cyril Le Gayic, il s’était depuis fait plus discret dans le milieu économique polynésien. Mais visiblement non sans abandonner quelques projets d’envergure.