Combattre le changement climatique va nécessiter plus de moyens et de volonté d’agir que n’en auront jamais les seuls gouvernements : c’est pourquoi Dick Bailey a construit, depuis plus de deux ans, la Blue Climate Initiative, un écosystème complet dédié aux stratégies pour l’océan et le climat, rassemblant chercheurs, innovateurs, activistes, décideurs et investisseurs. Une approche qui se veut pragmatique, et amplifiée par des parrains prestigieux capables de relayer les propositions qui vont germer en Polynésie cette semaine.
Si le Blue Climate Summit suscite des interrogations – pour quoi faire au juste, qui compose cette assemblée hétéroclite et faut-il réellement en attendre un résultat ? – chez Dick Bailey, le doute n’a pas sa place. Le sommet, et plus largement la Blue Climate Initiative qui met autour de la table des acteurs encore peu habitués à se concerter, est « un accélérateur d’idées » duquel, espère-t-il, jaillira l’étincelle de l’action.
Il y travaille depuis deux ans et demi, « et en aucun cas le sommet n’est la fin de quelque chose, c’est plutôt le début d’une longue série, d’un chemin que nous voudrions montrer à d’autres qui pourraient venir collaborer avec nous », dit le pionnier du Swac en Polynésie.
Dick Bailey est un homme d’affaires, et le pragmatisme est une seconde nature. Il sait que les gouvernements, quels qu’ils soient, n’auront pas à eux seuls les moyens financiers nécessaires à la mitigation du changement climatique. Il est donc indispensable d’attirer du capital. « Les investisseurs, lorsqu’ils trouvent dans ce que nous proposons des perspectives de retour sur investissement, là on a vraiment un accélérateur de changement. Do good by doing well ! (faites le bien en réussissant, ndr) »