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Boeing disparu : les recherches auraient pu être facilitées

Des recommandations faites par le BEA après le crash du vol Rio-Paris auraient permis de localiser plus facilement l’épave du Boeing de Malaysia Airlines. © REUTERS

Des recommandations faites par le BEA après le crash du vol Rio-Paris auraient permis de localiser plus facilement l’épave du Boeing de Malaysia Airlines. © REUTERS

RECHERCHES – Des recommandations faites par le BEA après le crash du vol Rio-Paris auraient permis de localiser plus facilement l’épave du vol MH370 de Malaysia Airlines.

« Quand un organisme d’enquête émet une recommandation, c’est qu’il estime qu’elle est intéressante ». Rémi Jouty, directeur du bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité civile (BEA) regrette « un peu » que les recommandations destinées à améliorer les recherches en cas de crash en mer n’aient pas été davantage écoutées. Car elles auraient permis de gagner du temps.

Des enregistreurs de vol flottants. En 2012, dans le rapport de fin d’enquête sur le crash du vol Rio-Paris, le BEA avait, en effet, listé une série de recommandations afin de racourcir le temps de recherche. Dans cette liste figurait l’idée de rendre obligatoire des enregistreurs de vol qui seraient capables de se déployer automatiquement à l’impact, de se détacher de l’appareil et de flotter pour ensuite émettre un signal en surface. Mais l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI), à qui ces recommandations étaient destinées, n’a pas réussi à imposer ce système.

Pourtant, si ces enregistreurs de vols déployables avaient été présents sur le Boeing 777 de Malaysia Airlines, les recherches auraient alors été facilitées, selon Rémi Jouty. « Un enregistreur déployable aurait effectivement augmenté les chances de localisation », explique-t-il à Europe1.fr.

Une transmission automatique des données. Autre recommandation faite par le BEA et qui aurait pu aider à localiser l’appareil : la mise en place d’un système « de transmission automatique des paramètres de vol, soit de façon régulière, soit de façon déclenchée quand l’appareil détecte lui-même une anomalie », détaille le directeur du bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité civile. Mais là encore, l’option n’a pas été retenue par l’OACI, regrette-t-on au BEA.

Certaines recommandations ont tout de même été validées. Mais elles ne sont pas encore effectives. Le BEA avait conseillé d’étendre de 30 à 90 jours la durée d’émission des émetteurs sous-marins. Ces derniers se déclenchent quand ils sont immergés dans l’eau et servent à localiser les enregistreurs. Cette idée a été étudiée et validée par l’organisation de l’aviation civile internationale, mais elle n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2018.

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Source : Europe1

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