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Boxe : Tauhiti Nena récupère sa DSP, Nahema Temarii défend sa décision

Après avoir acté le retrait de la délégation de service public à la Fédération de boxe de Polynésie française qu’il préside, Ismaël Tahiata s’est vu retirer son agrément par arrêté ministériel ce mardi. La ministre des Sports Nahema Temarii revient sur ses griefs envers la FBPF et se défend d’une quelconque prise de décision politique.

« Non, ce n’est pas une décision politique ». C’est ce qu’assure la ministre des Sports, Nahema Temarii, qui après avoir retiré la délégation de service public en août dernier à la Fédération de boxe de Polynésie française, vient de l’accorder à la Polynesian Boxing Association. Une victoire pour la fédération de Tauhiti Nena qui espérait depuis mai dernier déjà récupérer la DSP qu’il s’était vu retirer en 2016 par le gouvernement d’Édouard Fritch. La ministre « accusée à tort » selon elle, de vouloir « mettre Tauhiti Nena à la tête de la boxe au fenua », se défend et explique qu’elle n’a « reçu aucun ordre, ni du Tavini huiraatira, ni du président de la Polynésie française ». Elle ajoute aussi n’avoir « aucune affinité » avec le président de la PBA  si ce n’est qu’elle compte dans son équipe, en tant que conseiller technique au sport, un des frères de Tauhiti Nena. « Ce n’est pas parce que Pure Nena est le frère de Tauhiti Nena que je vais me passer de ses compétences, de sa vision pour les sports et de son expérience dans le tissu associatif », précise encore la ministre qui explique en détail les raisons qui ont motivé sa décision.

Elle avance évidemment les différents griefs faits au président de la FBPF.  Ismael Tahiata n’a, d’après elle, pas respecté les décisions prises par la commission ad hoc pourtant créée avec l’accord de « toutes les parties » ; ni la FBPF ni la PBA ne rassemblait alors les deux conditions requises pour envoyer une quelconque sélection aux Jeux du Pacifique de Honiara. Les deux fédérations seraient donc « tombées d’accord, sur le papier du moins » sur une procédure de sélection pour départager les boxeurs et les envoyer aux Salomon. Mais entre temps, la PBA, soutenue par le COPF, avait finalement réussi à s’affilier à la fédération internationale et ainsi gagner son ticket pour Honiara. Une stratégie qui a « déçu » la ministre qui dit avoir eu en tête, à ce moment-là, un seul objectif, celui « d’envoyer la crème de la crème des boxeurs pour représenter le fenua », précisant tout de même être fière des médailles rapportées par les boxeurs de Tahiata. Mais le motif sur lequel elle dit « ne pas pouvoir fermer les yeux « , c’est surtout « les irrégularités contenues dans les documents comptables et les graves dysfonctionnements de la gestion comptable » de la FPBF. « La délégation de service public, c’est un gage de confiance. La base, c’est la gestion des deniers publics », rappelle enfin la ministre.

Pour le président de la FBPF, la ministre « essaie de manipuler l’opinion publique » en « les traitant de voleurs ». Il assure avoir « justifié toutes les subventions, en faisant appel à un expert-comptable »… Seule chose de sûre pour le moment, c’est que les 40 clubs et les quelque 1 000 licenciés de la PBA peuvent désormais prétendre à des titres internationaux sous les couleurs du fenua plutôt que de l’Océanie comme c’était le cas ces dernières années. Reste toutefois, selon la ministre, « à trouver un chemin d’entente pour ne pas laisser sur le carreau les 2 500 licenciés » engrangés ces dernières années par la FBPF. Elle espère voir, à l’avenir, les clubs du fenua se réunir sous une seule bannière.

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