La société Boyer a saisi le tribunal administratif de Papeete en référé pour contester l’élimination de sa candidature dans le premier lot « ouvrages maritimes » du marché de construction du futur Swac à 2,7 milliards de Fcfp de l’hôpital. L’audience de référé est prévue mercredi, en présence du cabinet d’avocat parisien de Boyer.
Premier litige dans le marché très convoité de la construction du futur système de climatisation à l’eau de mer (Swac) de l’hôpital de Taaone. La société Boyer, poids lourd de la construction en Polynésie, a saisi le tribunal administratif de Papeete en référé pour lui demander « d’enjoindre » le Pays à différer la signature du premier lot « ouvrages maritimes » des marchés de construction du Swac. Boyer demande d’annuler « l’ensemble des décisions prises à compter du début de la phase d’analyse des candidatures (…) et notamment la décision d’éliminer sa candidature ».
L’audience en référé -en urgence- est prévue mercredi matin à 9 heures au palais de justice de Papeete. Et la société Boyer a fait venir pour l’occasion son cabinet d’avocat parisien.
3 600 mètres de canalisation posés jusqu’à 800 mètres de profondeur
Le marché global du Swac de l’hôpital est estimé à 2,7 milliards de Fcfp. La maîtrise d’œuvre a été confiée fin 2017 au groupement Créocéan Agence Pacifique pour la conception et le suivi des travaux. Les appels d’offres des marchés de construction ont ensuite été lancés en septembre dernier et sont actuellement en pleine procédure d’attribution. C’est l’un de ces marchés qu’attaque Boyer.
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Le projet de Swac comporte 3 600 mètres de canalisations posées jusqu’à 800 mètres de profondeur pour capter une eau à 4 à 5 degrés capable de refroidir le système de climatisation du Centre hospitalier de Taaone. Une énergie propre qui doit permettre au Pays d’économiser 350 millions de Fcfp par an sur la facture d’électricité de l’hôpital.