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Brapac, Huahine, EDT… La CSIP sur plusieurs fronts

Toujours en grève à la Brapac, la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) prépare aussi un mouvement à Nuku Hiva, Hiva Oa et Ua Pou en réaction à la fin des concessions EDT. Aux Raromatai, c’est la fermeture du Royal Huahine qui pourrait pousser le CSIP à saisir la justice.  

Le piquet passera le Nouvel an à la Brapac et à Pacific Drink. Ce matin, une trentaine de salariés étaient toujours rassemblés près – mais pas en travers – de l’entrée de l’entreprise à Arue. Menée par la CSIP, la grève a pour but d’obtenir des revalorisations de salaire, des évolutions de carrières et des évolutions dans l’organisation de l’activité « promises de longue date ». « Ils ne veulent plus discuter, et nous attendons le référé de lundi », confirme la syndicaliste Gisèle Teheiura. Un référé déposé par la CSIP à l’encontre de la direction, accusée d’avoir eu recours « à des prestataires et à d’autres employés non qualifiés » pour effectuer les livraisons et ainsi contourner le mouvement de grève, en cours depuis plus de deux semaines.

Le coup dur à Huahine…

La justice, la confédération pourrait aussi la saisir à propos de l’hôtel Royal Huahine. Comme l’expliquait  Tahiti Infos, 17 salariés seraient menacés par un plan social et la fermeture de l’établissement. La direction dément, et assure que l’hôtel ne ferme que temporairement, pour rénovation, les employés ayant donc été placés en congé forcé. Mais du côté de la CSIP, Gisèle Tehuira confirme bien avoir été officiellement informée, dès le 23 novembre, d’un plan de licenciement de tout le personnel. « Ils ont même commencé à proposer des reclassement au Royal Tahiti et au Royal Bora, mais ce sont des travailleurs qui veulent rester chez eux, à Huahine », précise la syndicaliste. D’après elle, ce n’est que deux mois après l’annonce du plan social, le 23 janvier, donc, que la phase de  licenciements pourrait commencer. Des licenciements économiques attribués à la crise Covid. « On n’y croit pas du tout, reprend Gisèle Tehuira, qui se dit prête à contester les procédures qui seront lancées par la direction. Ils ont eu des obligations de faire des travaux, pour au moins six mois, après des inspections d’hygiène et de sécurité au travail, et ils préfèrent procéder comme ça ».

… et le flou aux Marquises

Enfin, la CSIP a aussi déposé un préavis de grève concernant les salariés d’EDT aux Marquises à partir de la semaine prochaine. Des salariés qui sont « dans le flou » avec la fin de la concession électrique de Nuku Hiva, Hiva Oa et Ua Pou, ce soir à minuit. Les négociations de la dernière chance ont lieu ce vendredi avec EDT, mais après une rencontre mercredi tout le monde était resté sur sa position. Les tavana refusent d’attribuer leur marché à un des candidats – EDP, autre filiale d’Engie, en fait partie – qui ont répondu à leur appel d’offre lancé en début d’année. Ils demandent plutôt une prolongation du contrat de concession jusqu’à septembre, le temps de lancer un nouvel appel d’offres, cette fois mutualisé. EDT, qui a déjà accepté plusieurs reports, estime que cette prolongation est risquée et les demandes tardives, refuse cette solution qui laisse le marché « dans l’incertitude ». Le 1er janvier, et en l’absence d’accord avant ce soir, les communes devront reprendre la gestion de leur réseau – une éventualité à laquelle elles ne sont pas préparées – et intégrer à leurs équipes la vingtaine d’employés attachés aux concessions. Si la CSIP les a appelés à la grève c’est qu’elle « sait que tout ça ne va pas bien se passer », ni pour les employés ni pour les usagers. Il est aussi pointé que ce changement soudain d’employeur pose des questions en termes d’habilitation des techniciens et donc de respect de la règlementation et de responsabilité.

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