Pour lutter contre la bronchiolite, qui touche près de 500 000 bébés chaque année, un traitement préventif est disponible depuis vendredi en métropole. Sous forme de piqure, ce sérum permet aux nourrissons de recevoir les anticorps nécessaires à la protection contre la maladie. Une avancée réelle, pointe notre partenaire Europe1.
À partir de ce vendredi 15 septembre, les bébés pourront recevoir un traitement préventif contre le VRS (virus respiratoire syncytial), principal virus responsable de la bronchiolite. Le Beyfortus, fabriqué par Sanofi et AstraZeneca sera donc disponible dans les établissements de santé, et à la commande dans les pharmacies. Le gouvernement espère que ce traitement réduira les formes graves et soulagera, par ricochet, le système de soins. Près de 500 000 enfants sont concernés chaque année, et l’hiver dernier les services d’urgence métropolitains avaient été saturés par le grand nombre de cas. La Polynésie n’est pas épargnée, puisque les autorités sanitaires avaient observé un pic de consultation et d’hospitalisation en novembre 2022, qui pourrait se répéter cette année. Alors, qui est concerné et comment fonctionne ce traitement ?
Immunité « quasi immédiate »
Il prend la forme d’une seule piqure dans la cuisse du bébé, mais ce sérum n’est pas un vaccin. C’est un traitement par anticorps monoclonal. Ce qui veut dire que les nourrissons reçoivent par injection les anticorps nécessaires pour être protégés contre la bronchiolite.
L’immunité est donc quasi immédiate, se réjouit Charles Wolf, responsable vaccin France chez Sanofi. « Une seule injection protège pendant toute la saison avec une efficacité qui est exceptionnelle : on est à plus de 83% d’efficacité contre les hospitalisations des bronchiolites VRS », détaille-t-il. « C’est une dose mais il y a deux formulations, une de 100 mg pour les bébés de plus de 5 kilos et une formulation de 50 mg pour les bébés de moins de 5 kilos. »
Tous les enfants de moins d’un an peuvent bénéficier du traitement, qui est entièrement remboursé. Les parents de nouveau-nés pourront protéger leurs enfants avant même la sortie de la maternité. Mais l’injection pourra aussi se faire chez le pédiatre, chez une infirmière, ou encore une sage-femme.