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Câble Google en Polynésie : les détails de la demande d’autorisation

L’avancée du projet de câbles sous-marins de Google se précise, avec les éléments de la demande d’autorisation auprès de la FCC, le régulateur américain. Tahiti sera desservie par deux segments reliés au câble Honomoana, qui passera à plus de 100km au large de Tahiti et dont les capacités potentielles de bande passante sont sans commune mesure avec celles que nous connaissons aujourd’hui.

On en sait un peu plus sur les câbles que Google s’apprête à déployer dans le Pacifique Sud, grâce à la demande faite auprès de la Federal Communications Commission, l’organe de régulation américain, pour « la construction, l’atterrage et l’exploitation d’un câble optique sous-marin reliant les Etats-Unis à la Nouvelle-Zélande et l’Australie via la Polynésie française », nommé Honomoana, dont la configuration géographique est précisée.

Selon le média spécialisé Wmedia, la particularité de Honomoana sera de partir d’un site dans le comté de San Diego (Californie) alors que jusqu’ici tous les points d’atterrage des câbles transpacifiques étaient situés plus au nord, entre Los Angeles et San Luis Obispo. Côté australien, c’est la première fois qu’un de ces câbles aura son point d’atterrage dans l’état de Victoria, avec une dérivation vers la Nouvelle Galles du Sud. La Nouvelle-Zélande, déjà bien intégrée dans le réseau international de câbles sous-marins, n’aura qu’une seule connexion à Honomoana.

Des raccordements à plus de 100 km au large du fenua

La demande à la FCC confirme deux points d’atterrage en Polynésie française, à Tahiti Nui et Tahiti Iti. Le document explique que la conception par segments du système permet une alimentation électrique multiple, le rendant moins sujet à d’éventuelles pannes générales et sécurisant ainsi la connectivité de l’île.

Le segment principal entre la Californie et l’état de Victoria fera 14 215 km de long. C’est à ce segment que les deux « branches » vers Tahiti seront raccordées. Le segment Tahiti Nui fera 115 km de long, et le segment Tahiti Iti fera 156 km. Chaque câble comportera 16 paires de fibres, chaque paire ayant une capacité minimale de 16,2 Tbps (terabyte par seconde) « dans l’état actuel de la technologie ». À titre de comparaison, la bande passante du câble Honotua a été portée début 2023 à 0,3 Tbps. Reste à voir quelle sera la capacité que la Polynésie va négocier sur le câble Google. Moetai Brotherson, lors de sa visite d’un des navires de Subcom il y a trois mois, avait déclaré que l’arrivée de Google allait multiplier la capacité disponible « par 50 fois ».

C’est « Starfish Infrastructure Inc », filiale à 100% de Google aux États-Unis, qui porte la demande. Toutefois, c’est une autre filiale de Google, Sea Fan Singapore Infrastructure, qui détient « 100% du capital et des droits de vote pour la portion située dans les eaux internationales. » Starfish a l’intention d’installer et de tester Honomoana dans les eaux américaines au premier trimestre 2026, et de démarrer son exploitation au quatrième trimestre.

Une demande similaire a également été faite pour Tabua, le câble qui va relier les États-Unis – cette fois à partir de Los Angeles –  à l’Australie via Fidji. Lui aussi a le potentiel d’un raccordement à la Polynésie française, mais il n’en est pas fait mention dans la demande.

©FCC

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