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Calogero : sa condamnation pour plagiat confirmée en appel

© FRED TANNEAU / AFP

Le chanteur a été condamné en appel pour avoir reproduit sans autorisation une partie d’une œuvre musicale dans un de ses morceaux.

Calogero évoquait « un combat pour l’honneur ». Condamné en première instance pour « contrefaçon », le chanteur avait fait appel de la décision. Mais la cour d’appel a intégralement confirmé le 26 juin le premier jugement, a-t-on appris mardi.

Le titre qui posait question ? Si seulement je pouvais lui manquer, une chanson de Calogero sortie en 2004. Issue de son album « 3 », il s’agit de l’un des plus grands succès du chanteur.

Le tribunal a estimé que le titre présentait de fortes similitudes avec l’œuvre d’un autre compositeur, Laurent Feriol, auteur des Chansons d’artistes un titre composé fin 2001 et déposé à la Sacem (la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Après avoir fait procéder par un expert à une comparaison des deux œuvres, Laurent Feriol avait saisi la justice, qui lui a donné raison dans un jugement rendu le 16 mai.

Voici sa chanson et celle de Calogero en dessous :

 

15% de plagiat. Le tribunal avait retenu l’antériorité de l’œuvre du plaignant par rapport à celle de Calogero, ce que le chanteur contestait. L’instance judiciaire a aussi estimé que « les refrains des deux œuvres présentent d’importantes similitudes, de l’ordre de 63% de notes communes ». Les couplets sont toutefois différents, si bien que le tribunal avait retenu que Si seulement je pouvais lui manquer reprend 15% de la composition des « Chansons d’artistes ».

Le TGI de Paris doit encore se prononcer sur le préjudice. Le tribunal avait condamné solidairement Calogero et son frère, compositeur de la chanson, l’éditeur et le distributeur à verser au plaignant près de 80.000 euros de dommages et intérêts et le tribunal a ordonné une expertise pour fixer le montant du préjudice matériel. Mais le tribunal avait limité à 25.000 euros le versement des dommages et intérêts en attendant la décision de la cour d’appel. La décision de la cour d’appel tombée, le TGI de Paris doit désormais se prononcer sur le préjudice, selon une source proche du dossier.

L’avocat de Calogero avait souligné que le titre Les chansons d’artistes n’avait fait l’objet que d’une diffusion confidentielle, et qu' »à supposer qu’elle ait été créée antérieurement », il ne pouvait s’agir que d’une « rencontre fortuite ». Un argument qui n’a pas suffi à convaincre le juge.

Calogero avait été condamné en mars 2010 pour contrefaçon pour sa chanson Un jour parfait, mais il a été blanchi un an plus tard.

Source : Europe1