La ligue contre le cancer de Polynésie organisait samedi une conférence publique sur les cancers qui a fait salle comble. Les spécialistes métropolitains invités pour l’occasion ont fait le point sur les dernières avancées de la prise en charge de ces maladies, répondu aux questions et surtout rassuré : les cancer, aujourd’hui, se guérissent dans la vaste majorité des cas… à condition de les dépister à temps.
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L’évènement, présenté comme un « Congrès d’oncologie » et baptisé « Les cancers aujourd’hui » a attiré plus de 200 personnes à la mairie de Pirae samedi matin. Des malades, des proches de malades ou de victimes, des bénévoles, professionnels, mais aussi « quelques nouvelles têtes » se félicite Natasha Helme. La présidente de la Ligue contre le Cancer explique qu’entretenir la discussion autour de la maladie est capital, pour informer les malades, les écouter, et aussi les rassurer : « notamment en leur disant que les cancers, et notamment le cancer du sein, sont guéris à 95% quand ils sont détectés à temps ».
Sans surprise, l’importance d’un dépistage systématique des cancers les plus fréquents (sein, prostate, vessie, poumons…) est plusieurs fois revenue dans le discours des spécialistes invités pour l’occasion. Le Pr. Julien Mazières, pneumo-oncologue au CHU de Toulouse, le Dr Marc Spielmann, cancérologue spécialiste du sein à l’Institut français du sein à Paris, le Dr Richard Mallet, chirurgien urologue à l’Hôpital privé Francheville… Des spécialistes métropolitains qui ont eu l’occasion, ces derniers jours de rencontrer et travailler avec leurs homologues du fenua. Tout au long de la conférence, ils l’ont assuré : la prise en charge en Polynésie « est de très bon niveau ». « Si j’étais patients vivant en Polynésie, je n’irais pas me faire traiter en France », explique le professeur Mazière.
Autre intervention très applaudie et très commentée, celle de la sexologue Gabrielle Mallet, qui fait un exposé sur les conséquences des différents cancer sur la sexualité, et les manières d’y remédier. « C’est très important d’en parler, au sein du couple, mais aussi à des professionnels », insiste-t-elle. Difficile de trouver un sexologue à Tahiti, mais les psychologues peuvent aider, et les médecins qui encadrent le parcours de soin aussi.
