Malgré une baisse de plus de 20% des cours internationaux du brut entre juillet et septembre, le Conseil des ministres a acté ce mercredi un maintien des tarifs à la pompe en Polynésie. Il faut dire que le climat international est agité, que certains pays producteurs subissent des difficultés de livraison… Et que ces cours peuvent par conséquent rebondir rapidement : le baril de Brent a repris 6% ces deux dernières semaines.
Moins 20%. C’est la chute du cours du pétrole brut sur les marchés internationaux entre début juillet et mi-septembre. Et pourtant, les prix des carburants à la pompe ne semblent pas vouloir baisser pour les automobilistes polynésiens : comme en juillet et en août, le conseil des ministres a acté, ce mercredi, un nouveau maintien des tarifs de l’essence, du gazole, et du gaz pour le mois d’octobre. Le gouvernement reconnait bien que les prix du brut ont « chuté récemment sous l’influence des perspectives incertaines concernant la demande d’or noir suite à l’annonce des faibles performances économiques de la Chine et des États-Unis ». Mais il s’agit de rester « prudent », dans un climat mondial agité.
Ces derniers jours, des interruptions de livraison du pétrole libyen et un passage d’ouragans dans le Golfe du Mexique – autre zone qui produit beaucoup d’or noir avec pas moins de 4000 plateformes pétrolières offshores – ont ainsi fait rebondir les cours du baril de Brent. +6% en quelques jours, pas de quoi gommer les baisses de ces dernières semaines, mais de quoi inviter le gouvernement à « rester attentif à l’évolution » de la situation. Et donc à maintenir les tarifs actuels. Hormis le contexte international, la décision va donner de l’air au FRPH, le Fonds de régulation des prix des hydrocarbures, qui avait très sollicité ces quatre dernières années pour combattre l’inflation. Et qui enregistre aujourd’hui « son plus bas niveau de dépense » mensuelle de l’année 2024.