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Casque, assurance et immatriculation pour circuler en vélo électrique ?

Les véhicules à assistance électrique sont monnaie courante à Papeete. ©MB/Radio1

Après une consultation de la population et des assureurs, la Direction des transports terrestres et le ministre en charge des transports René Temeharo ont rencontré les importateurs et revendeurs d’appareils à assistance électrique ce jeudi. Casque obligatoire, titre de circulation ou assurance, les détails de la modification du code de la route polynésien sont au cœur des discussions et devraient être annoncés courant 2022 avec deux nouvelles catégories de véhicules.

Sur une vidéo prise en voiture, un homme circule en vélo électrique avec un bébé dans un bras. Il manque de tomber et évite l’accident de peu. L’urgence de réglementer la circulation des véhicules à assistance électrique qui roulent parfois aussi vite qu’un scooter est une évidence pour beaucoup. C’est sur ce constat que la Direction des transports terrestres (DTT) a rencontré ce jeudi les importateurs et revendeurs de ces « nouvelles mobilités » comme ils les nomment. Un sondage en ligne a permis de recueillir l’avis d’environ 1 000 personnes sur la teneur du cadre réglementaire en construction. Les assureurs ont également été impliqués dans la réflexion au travers de la consultation du Comité des entreprises d’assurances de Polynésie française (COSODA). Les contours du texte se précisent pour une éventuelle mise en application en 2022. En 2021 on compte déjà 76% d’accidents de la route impliquant un deux-roues, mais pas encore de décès en vélo électrique.

Un texte propre à la Polynésie

Port du casque obligatoire, deux passagers maximum avec siège adéquat, assurance à partir de 6 km/h, immatriculation et titre de circulation à partir de 14 ans : voici les quelques éléments qui seront précisés par la création de deux nouvelles catégories de véhicules en 2022. La catégorie L1e concernant les véhicules allant jusqu’à 25 km/h et la catégorie L2e pour ceux pouvant atteindre 45km/h. Pas tout à fait les mêmes éléments qu’en métropole donc, où le casque n’est pas obligatoire pour les véhicules n’allant que jusqu’à 25 km/h. Ce qui ressort des consultations, explique Lucien Pommiez, directeur de la DTT « c’est qu’il est nécessaire à la fois de pouvoir protéger les usagers mais également qu’ils aient une bonne formation initiale, avec soit un BSR ou une formation adéquate pour les différentes catégories d’engins ».

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La part des revendeurs et du Pays

Lors des échanges avec les importateurs et revendeurs, plusieurs questions sont soulevées et notamment le traitement des batteries usagées. La question est posée au Pays. Actuellement elles sont prises en charge par des prestataires privés, un coût qui selon l’une des invitées de la réunion, peut conduire l’acheteur à jeter ces batteries dans la nature. D’autre part la démarche d’homologation des différents modèles de véhicules qui seront reconnus par le code la route devra être entreprise par ces professionnels qui auront aussi la responsabilité d’informer leurs clients. Autre part de responsabilité, celle du Pays qui est questionné sur l’entretien des abords des routes et sur la mise en place de pistes cyclables. Comme l’explique le ministre des Transports terrestres, René Temeharo, le Pays encourage les communes à prendre en compte le partage de la route dans leurs plans d’aménagement général (PGA), mais cela soulève des questions environnementales parfois et foncières aussi, avec d’éventuelles expropriations. Ce ne sera donc pas possible partout.

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