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Ce que l’on sait des deux tireurs du musée du Bardo de Tunis

Le Premier ministre tunisien a dévoilé les noms des terroristes peu après l’attaque. On en sait désormais un peu plus sur eux.

Armé chacun d’un fusil d’assaut, les deux hommes sont entrés dans le musée du Bardo de Tunis pour y faire un carnage parmi les touristes qui s’y trouvaient. En quelques heures à peine, une vingtaine de personnes sont mortes. Avant que les forces de police pénètrent dans le bâtiment et mettent fin à la prise d’otages … dans le sang. Les deux assaillants sont morts, alors qu’ils portaient des « explosifs » sur eux, selon le président tunisien Béji Caïd Essebsi. Dans la soirée de mercredi, le Premier ministre tunisien Habib Essid dévoilait leur identité : Hatem Khachnaoui et Yassine Labidi.

L’Etat islamique salue leur carnage. Dans un message audio, le groupe Etat islamique a salué ces « chevaliers de l’Etat islamique », les appelant Abou Anas Al-Tunisi et Abou Zakaria Al-Tunisi. Pour l’heure, on ignore si les deux jeunes hommes étaient bien liés à un quelconque groupe terroriste, qu’il s’agisse de l’Etat islamique ou d’Al-Qaïda.

Hatem (ou Jaber, selon les sources) Khachnaoui serait originaire de Kasserine dans le sud de la Tunisie. On ne dispose que de très peu d’informations sur lui.

Quant à Yassine Labidi, il était originaire d’une banlieue ouest de Tunis, où les voisins sont abasourdis d’apprendre qu’un habitant du quartier faisait partie des terroristes du Bardo. Pour la plupart, ils n’ont compris que jeudi matin, lorsque les policiers sont venus aux portes de la maison blanche qu’il partageait avec ses parents. Son père, son frère et sa sœur sont partis avec eux pour être interrogés.

Un garçon calme et discret. Tous parlent d’un jeune homme trentenaire, extrêmement discret, réservé, crispé même pour un commerçant du quartier qui le connaissait bien. Yassine Labidi n’avait pas beaucoup d’ami proche ni les loisirs d’un garçon de son âge, dit un autre habitant.

Il se contentait de son travail de coursier dans l’après-midi, de visites à la mosquée sans sortir dans les cafés de Tunis. Yassine Labidi était pratiquant et essayait de respecter les cinq prières par jour. Mais dans sa vie de tous les jours, il n’était pas rigoriste, précise un ami de la famille. La preuve : son frère était tout l’opposé de lui, plus habitué des soirées de Tunis et des heures passées au café que des prières. Le frère de Yassine Labidi a d’ailleurs appris l’attaque du musée du Bardo devant la télé dans un café. Il s’est exclamé : « Ils méritent la mort, ils méritent d’être arrêtés », avant de savoir que parmi les deux tireurs se trouvait son frère.

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Source : Europe1

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