Alger (AFP) – Le Premier ministre Manuel Valls a estimé dimanche à Alger que les nouvelles attaques que projetait de mener à Paris la cellule jihadiste de Bruxelles constituaient « la preuve des menaces très élevées qui pèsent sur la France ».
« C’est une preuve supplémentaire des menaces très élevées qui pèsent sur toute l’Europe et, bien sûr, sur la France en particulier », a déclaré Manuel Valls lors d’une conférence de presse à Alger avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal. « Nous ne relâcherons pas notre vigilance », a-t-il assuré.
« Cela veut bien dire que la menace est là, présente, et que nous devons être mobilisés », a martelé le chef du gouvernement français.
« Les enquêtes en cours, qui avancent en parfaite coordination (…) avec la justice française, permettront d’en savoir plus. A ce stade, il n’est pas nécessaire de faire plus de spéculation », a conclu M. Valls.
« Nous sommes toujours confrontés à un niveau de menace important », a confirmé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui participait à Villejuif (Val-de-Marne) à une cérémonie de recueillement en hommage à Aurélie Châtelain. Cette jeune professeure de fitness avait été tuée en avril 2015 dans le cadre d’un projet d’attentat avorté contre une église de la commune.
« Ce n’est pas parce que l’activité policière et judiciaire suit son cours que la menace disparaît. C’est un travail de longue haleine, il se poursuivra longtemps », a-t-il assuré, précisant que « les services de renseignement travaillent à flux tendus, c’est la seule condition pour procéder à de nouvelles arrestations ».
La cellule jihadiste de Bruxelles avait l’intention de frapper à nouveau Paris mais, se sentant traquée, a décidé précipitamment de viser plutôt la capitale belge, selon les premières révélations de l’enquête.
Ces révélations font suite au coup de filet antiterroriste et à l’inculpation du suspect-clé Mohamed Abrini dans le dossier des attentats.
© BELGIAN FEDERAL POLICE/AFP/Archives HOMontage d’un portrait d’archives non daté et d’une capture d’écran d’une video de surveilance à l’aéroport de Bruxelles, de Mohamed Abrini